InfoResources News No 4 / 04 (Septembre
2004)
Article de fond
> Vision globale
de la ressource « sol »
D'intérêt courant
Politique
> La production de denrées alimentaires consomme
toujours plus d’eau
> Diversité biologique : une assurance
contre les futures famines
> Vivre le risque
Mise en oeuvre
> Un point de vue objectif sur l’agriculture
urbaine en Afrique
> Des « règles d’or » pour les régions protégées
de montagne
> Difficile recherche d’alternatives à la culture
de drogues
Recherche
> La prise en compte des intérêts des paysans
dans la politique
> Changement social chez les communautés
des forêts asiatiques
> La forêt, génératrice de revenus pour
contrer la pauvreté rurale
Sondage auprès de nos lecteurs
> Nos lecteurs sont exigeants en matière d’information
Vision globale de la ressource « sol »
Le
débat sur la raréfaction des ressources aquatiques a relégué
au second rang les problèmes relatifs à l’utilisation
du sol. Or aujourd’hui, près de 2 milliards d’hectares sont affectés
par les processus de dégradation causés par l'homme avec,
comme résultat, la mise en péril des conditions d’existence
de plus d’un milliard de personnes (Déclaration de l’ONU sur
les objectifs du millénaire).
Des politiques non durables en matière d’environnement et d’utilisation
des ressources, une utilisation du sol axée principalement sur
la production, un droit foncier lacunaire et flou, la pression de l’urbanisation
et l’intensification de l’agriculture, toutes deux liées à
un besoin croissant en sol, sont autant d’éléments qui
accélèrent la perte de terres fertiles. La dégradation
des sols entraîne en outre des changements incisifs dans les cycles
de production et de régulation des écosystèmes.
Si la pauvreté peut encore accélérer cette évolution
funeste, elle en est aussi le résultat.
Alarmé par cette situation, le Programme des Nations Unies pour
l’Environnement (PNUE) a mis en place une nouvelle stratégie
d’utilisation et de conservation des sols, qui concrétise son
engagement renforcé dans la lutte contre la dégradation
des sols, en misant sur une approche fonctionnelle globale. Au centre
de la stratégie figure la promotion de politiques qui soutiennent
un développement socioéconomique équitable et qui
soulignent le rôle productif et de régulation du sol en
tant u’élément
multifonctionnel des écosystèmes. Cette approche globale,
qui met en
réseau la gestion des terres, des eaux et des ressources vivantes,
a pour
but de promouvoir une utilisation productive des sols, axée sur
la durabilité. Le PNUE formule des domaines-clés pour
les activités futures, avec notamment les priorités suivantes
:
• Meilleure prise en compte des interfaces de l’utilisation durable
des sols avec d’autres accords multinationaux dans les domaines de l’eau,
de la biodiversité etc., au sein des organisations onusiennes
et en dehors de celles-ci.
• Promotion de politiques environnementales qui intègrent des
stratégies
innovantes d’utilisation du sol. Pour cela, il faut restructurer les
institutions en misant sur la transparence et la participation, p. ex.
en coordonnant les compétences ou en redéfinissant les
tâches. Des instruments et des lignes directrices sont nécessaires
à cet effet, de même qu’une information transparente et
une sensibilisation à tous les niveaux.
• Le PNUE reconnaît l’identification et la valorisation économique
des services de l’écosystème « sol » comme
un aspect central de politiques économiques novatrices.
• Renforcement de partenariats avec la société civile
dans le but de mieux
impliquer celle-ci dans le dialogue et de renforcer ses compétences.
Les
connaissances et expériences locales sont des éléments
importants pour
adapter des stratégies innovantes d’exploitation du sol aux niveaux
local,
national et régional et en faire une priorité.
Une vaste étude menée en Ouganda démontre à
quel point il est difficile de conjuguer des politiques et des stratégies
de lutte contre la pauvreté et d’utilisation durable du sol aux
niveaux national et local. Alors que la croissance démographique
et l’extension de la production agricole accélèrent l’érosion
du sol, différents facteurs peuvent contribuer à réduire
la perte de substances nutritives du sol : une meilleure formation,
l’élevage, un revenu qui ne serait pas tiré de l’agriculture.
C’est ici que les différents statuts et potentiels des femmes
et des hommes auraient un rôle important à jouer. La stratégie
du PNUE néglige cet aspect. L’étude relève qu’il
ne peut guère y avoir de solutions « win-win », soit
augmenter la production agricole et le revenu et en même temps
réduire la dégradation des sols. En Ouganda, la responsabilité
quant à la mise en œuvre d’une approche globale est déléguée
aux ONG. On ne mentionne pas que, dans ce domaine justement, il appartiendrait
aux politiques nationales de jouer les premiers rôles.
Sources:
> UNEP’s Strategy on Land Use Management and Soil Conservation,
A Strengthened Functional Approach. UNEP Policy Series 4, 2004. 63p.
www.unep.org/pdf/UNEP-strategy-land-soil-03-2004.pdf
> Strategies for Sustainable Land Management and Poverty Reduction
in Uganda. Ephraim Nkonya et al. IFPRI, Research Report 133. 2004.
www.ifpri.org/pubs/pubs.htm#rreport
D'intérêt courant: Politique
La production de denrées alimentaires consomme
toujours plus d’eau
Près
de 70% des ressources aquatiques exploitées sont utilisés
dans l’agriculture ; la production de 1 kg de céréales,
par exemple, nécessite entre 500 et 3000 litres d’eau. En outre,
les systèmes de production actuels ne sont souvent pas durables
et endommagent irrémédiablement les écosystèmes
aquatiques. Et la demande en eau croîtra encore à l’avenir.
En effet, tant les efforts faits pour augmenter la sécurité
alimentaire, et donc, la production d’aliments, que l’orientation toujours
plus forte vers des denrées alimentaires grandes consommatrices
d’eau, p. ex. la viande, vont dans cette direction.
Afin d’assurer une utilisation globale durable des ressources en eau,
le rapport cité préconise des mesures à différents
niveaux : augmenter la productivité de l’eau et mettre à
disposition les technologies nécessaires à cet effet ;
influencer le comportement des consommateurs en les rendant attentifs
à une alimentation saine et à une consommation modérée
d’eau ; protéger les écosystèmes aquatiques de
manière adéquate ; supprimer les subventions agricoles
et les barrières commerciales qui ont pour effet d’entraver le
commerce de denrées alimentaires économisant l’eau.
A noter d’intéressant que le rapport accorde un rôle important
aux consommateurs dans la problématique globale de l’eau, en
arguant que la production de denrées alimentaires sera toujours
davantage déterminée par la demande. Les auteurs laissent
néanmoins ouverte la question de
savoir comment l’on pourrait influer en conséquence leur comportement.
Source: Water – More Nutrition per
Drop. Towards Sustainable Food Production and Consumption Patterns in
a Rapidly Changing World. Stockholm International Water Institute (SIWI)
and International Water
Management Institute (IWMI), New York, April 2004. 36 p.
www.siwi.org/downloads/More_Nutrition_Per_Drop.pdf
Diversité biologique : une assurance contre les futures famines
Selon les estimations de la FAO, 75% de la variabilité génétique
des plantes utilitaires agricoles ont disparu dans le courant du siècle
dernier. Aujourd’hui, quelques sortes de plantes cultivées à
haut rendement forment la base de l’alimentation de la population mondiale.
Cette étroite largeur de bande génétique rend l’agriculture
globale vulnérable aux épidémies et aux changements
climatiques.
La Journée mondiale de l’alimentation de cette année,
qui aura lieu le 16 octobre, sera placée sous le signe de la
diversité biologique en tant qu’assurance contre les futures
famines. La FAO renvoie à « son » Traité international
sur les ressources phytogénétiques, entré en vigueur
le 29 juin 2004.
Ce traité reconnaît la grande contribution des paysans
à la préservation de la diversité génétique
et renforce leurs droits en conséquence. Il inclut un système
multilatéral qui assure l’accès des chercheurs et des
cultivateurs aux ressources génétiques mais qui garantit
que les gains en résultant soient également redistribués
aux gardiens de la diversité biologique : les paysannes et les
paysans du sud. L’intention du traité est unaniment saluée.
Mais pour ce qui concerne les droits de la propriété intellectuelle,
les interprétations du texte par les organisations de paysans
et l’industrie agricole diffèrent considérablement. Il
faut dès lors s’attendre à ce que la mise en œuvre du
traité n’aille pas sans heurts.
Source: Biodiversity for food security.
FAO launches campaign in favour
of biodiversity – World Food Day/ TeleFood 2004. FAO News. Rome, 20
May 2004. 2p. www.fao.org/newsroom/en/news/2004/42621/index.html
Vivre le risque
La Décennie pour la réduction des effets des catastrophes
naturelles, décidée par l’ONU, s’est achevée en
1999 avec plus de misère humaine et de plus grandes pertes économiques
qu’à son début. Les analystes parlent des risques encore
croissants induits par d’innombrables décisions inadéquates
en matière de développement, du niveau local à
l’échelle internationale. L’ONU saisit l’occasion de ce bilan
dégrisant pour convoquer en 2005 à Kobe une Conférence
mondiale sur la réduction des catastrophes naturelles. De son
côté, le Secrétariat de l’ONU de la Stratégie
Internationale pour la Prévention des Catastrophes (ISDR) a retravaillé
de fond en comble le rapport « Living with Risk : a global review
of disaster reduction initiatives », publié en 2002 et
qui avait eu un grand retentissement. La nouvelle édition parue
en 2004 ne vise plus seulement à sensibiliser la population aux
effets dévastateurs de catastrophes naturelles, mais à
la responsabiliser davantage en lui rappelant que les catastrophes sont
principalement dues aux activités humaines.
Le rapport appelle les politiciens, les institutions chargées
de mettre en œuvre des programmes correspondants et tous les intéressés
à prévenir les catastrophes naturelles ou du moins à
en atténuer les impacts, notamment par une planification plus
clairvoyante et soigneuse et par des mécanismes régulateurs
plus efficaces. La force de ce volumineux rapport réside dans
son contenu proche de la pratique, sa richesse en détails et
la clarté de son articulation. Les extraits en ligne donnent
déjà une bonne vue d’ensemble du sujet.
Sources:
> Living with Risk: A global review of disaster reduction
initiatives. 2004 Version. Vol. I: 454 pp, Vol. II (Annexes): 130 pp.
ISDR, Geneva, 2004. www.unisdr.org/eng/about_isdr/bd-lwr-2004-eng.htm
> World Conference on Disaster Reduction, 18–22 January 2005, Kobe,
Hyogo, Japan. www.unisdr.org/wcdr/
D'intérêt courant: Mise en oeuvre
Un point de vue objectif sur l’agriculture urbaine en Afrique
Le Centre de recherches pour le développement international
(Crdi), le Centre de coopération internationale en recherche
agronomique pour le développement (Cirad) et l’Institut sénégalais
de recherches agricoles (Isra) éditent un ouvrage de capitalisation
de leurs expériences en agriculture urbaine en Afrique. Il présente
des méthodes de diagnostic et d’intervention pour en aborder
les dynamiques, la place dans la planification des institutions, les
filières maraîchères et animales, sa contribution
dans le recyclage des déchets urbains.
En Afrique, l’agriculture urbaine se caractérise le plus souvent
dans le maraîchage, activité qui convient mieux que d’autres
comme source d’aliments, d’emploi et de revenu. Le chapitre 3 consiste
en une « analyse-filière » pointue qui explique l’articulation
de la demande en produits maraîchers et leurs voies de commercialisation.
L’étude du contexte de production avec ses contraintes (accès
au foncier et aux intrants …) et ses motivations (autosubsistance alimentaire,
gain rapide …) prend également en compte le rôle social
du maraîchage et dresse les typologies d’exploitations. Enfin,
l’accès aux semences et à l’eau, l’exploitation du patrimoine
génétique et le maintien d’un service de conseil représentent
des pistes d’amélioration pour la filière maraîchère.
Source: Développement durable
de l’agriculture urbaine en Afrique francophone : enjeux, concepts et
méthodes. Ed. Olanrewaju B.
Smith… [et al.]. CIRAD/IDRC, 2004. 176 p.
http://web.idrc.ca/en/ev-52181-201-1-DO_TOPIC.html
Des « règles d’or » pour les régions protégées de montagne
En
2002, plus de 4,6 mio km2 des régions de montagne – soit un peu
plus de 10% de la surface totale – était sous protection, et
le nombre des zones protégées continue d’augmenter. La
difficulté d’accès à ces régions, un obstacle
majeur pour leur développement économique, se révèle
être une chance pour la préservation de la biodiversité
ainsi que des paysages naturels et culturels. La moitié des 24
points chauds de la planète (hot spots) avec une biodiversité
élevée est située en montagne. Alors qu’autrefois,
les zones protégées étaient définies et
exploitées de manière dirigiste par des organes gouvernementaux,
on reconnaît aujourd’hui l’importance d’aménager les projets
de protection en concertation avec les populations locales afin de favoriser
un développement adéquat et contrôlé. La
publication propose un manuel complet sur l’aménagement et la
gestion de régions protégées. Les nombreuses recommandations
sont résumées en quelques « règles d’or »
:
• comprendre l’écologie de la région ;
• comprendre la culture des habitants de la région ;
• comprendre la nature des changements physiques, biologiques, culturels
et socio-économiques ;
• impliquer la population locale et le cercle le plus large possible
de parties intéressées dans la planification, la gestion
et les prises de décisions.
Les lignes directrices peuvent servir de listes de contrôle. Toutefois,
elles ne sont guère utiles pour ce qui concerne l’élaboration
de processus concrets de planification et de mise en œuvre.
Source: Guidelines for Planning and Managing
Mountain Protected Areas.
Lawrence Hamilton and Linda McMillan (eds.) 2004. IUCN World Commission
on Protected Areas. 92p. www.iucn.org/info_and_news/press/mountainPAguide.pdf
Autre lecture: Information on
the UNESCO World Natural Heritage Site Jungfrau- Aletsch-Bietschhorn:
www.nccr-north-south.unibe.ch/
Objectives.asp?contextID=9&refTitle=Swiss%20Alps&Context=JACS
Difficile recherche d’alternatives à la culture de drogues
Depuis
des années, la culture illégale de coca procure à
quelque 35000 paysans boliviens un revenu assurant leur existence. En
1997, l’installation d’une scierie au milieu de la zone tropicale bolivienne
a marqué le coup d’envoi d’un projet de la FAO visant à
réduire la culture de la feuille de coca au profit d’une exploitation
durable de la forêt.
A côté de la culture de coca, les paysans ont pendant des
années défriché la terre par brûlis afin
de cultiver du riz pour leur approvisionnement alimentaire, détruisant
ainsi des portions considérables de forêt. Le responsable
du projet FAO a calculé devant eux qu’en cultivant du riz pour
une valeur de 300 US$, ils détruisaient du bois pour une valeur
de 3000 US$. Ce calcul a convaincu les paysans de se lancer dans l’exploitation
durable des forêts avec la production de bois. Cependant, le passage
de l’une à l’autre culture a fait chuter le revenu des paysans
de 2000 $ à 900 $ par année. On essaie maintenant de compenser
cette perte avec des cultures complémentaires de diverses plantes
utilitaires comme le caoutchouc, le café, le cacao, le camu camu
et l’achiote.
C’est maintenant dans les régions de culture du pavot en Afghanistan
que
la FAO s’emploie à convertir les paysans à la culture
d’autres plantes. En
améliorant la formation, l’infrastructure et l’accès au
crédit, elle entend promouvoir la culture de fruits et de légumes,
de produits niches comme les épices et les mûriers pour
la production de soie, ainsi que la production d’huiles essentielles
et l’élevage de poulets.
Sources:
> Offering Bolivian coca growers legal alternatives. FAO News.
January 2004. 3p. www.fao.org/newsroom/en/field/2004/35907/index.html
> Alternatives for the Transformation of Drug Production Areas in
Bolivia – Results from the Region Chapare for Farming Systems (Abstract).
Juan Carlos Torrico, et al. Deutscher Tropentag. Göttingen, October
2003. 1p.
www.tropentag.de/2003/abstracts/links/Torrico_reW87Hjf.php
> Poppy cultivation in Afghanistan – the search for alternatives.
FAO News. February 2004. 2p. www.fao.org/newsroom/en/news/2004/36107/
D'intérêt courant: Recherche
La prise en compte des intérêts des paysans dans la politique
Comment obtenir que les intérêts et les besoins des paysans
soient pris en compte dans les décisions d’un Etat en matière
de politique du développement ? Le rapport se penche sur trois
grandes organisations africaines de paysans et en analyse les contextes.
Ces institutions se distinguent clairement dans leur orientation : deux
agissent en étroite concertation avec le gouvernement et soutiennent
des programmes axés sur l’agriculture de marché, l’autre
est un groupe d’intérêt indépendant du gouvernement,
engagé dans l’amélioration des conditions de vie rurales.
Par ailleurs, l’une met plus de poids sur le conseil, une autre plutôt
sur la défense d’intérêts politiques.
Le rapport n’en formule pas moins plusieurs recommandations qui sont
valables pour toutes les institutions : améliorer le niveau de
formation des paysans et favoriser les échanges d’informations
au sein de l’organisation ; resserrer les liens avec la base, p. ex.
moyennant des cotisations de membres et le droit d’élire des
représentants ; définir la responsabilité de la
direction à l’égard de la base et améliorer la
coordination et la communication entre les deux. Les auteurs soulignent
également l’importance qu’il y a de réduire la dépendance
financière à l’égard des organisations de développement
étrangères et d’inciter les fonctionnaires gouvernementaux
à être plus attentifs aux intérêts des organisations
paysannes.
Source: A Comparative Review of Multistakeholder
Arrangements for
Representing Farmers in Agricultural Development Programmes and Policy-making
in Sub-Saharan Africa. Jim Bingen. Michigan State University. For FAO.
Rome, April 2004. 41p. www.fao.org/sd/dim_in3/docs/in3_040501d1_en.doc
Changement social chez les communautés des forêts asiatiques
La particularité de l’ouvrage « Gender relations in forest
societies in Asia » est de joindre l’histoire, les mythes des
communautés liées à la forêt et le développement
actuel de ces dernières. Il étudie les étapes d’évolution
et de régression du rôle des femmes, leurs luttes et les
influences extérieures par le biais d’études de cas en
Chine, en Inde, en Malaisie et en Thaïlande.
Ainsi, à partir de 1980, dans l’Uttarakhand (Inde, Himalaya),
la question des droits sur la forêt au niveau local a été
soumise à l’idéologie globale de la conservation environnementale.
Ainsi, le département forestier régional (Uttar Pradesh),
avec un projet de la Banque Mondiale, promeut la Gestion communautaire
des forêts villageoises (VFJM), s’inspirant d’un modèle
basé sur la tradition, où le contrôle et l’accès
aux ressources forestières appartiennent plutôt aux hommes.
Toutefois, en parallèle se développe une forme combinée
de gestion forestière communautaire informelle, promue par des
groupements de femmes ayant déjà revendiqué et
obtenu une reconnaissance au sein de leur foyer ou communauté.
Cet ouvrage s’adresse à toute personne active dans la gestion
communautaire des forêts, élément important de la
lutte contre la pauvreté dès le moment où il invoque
l’espace social, économique et politique des femmes dans ce processus.
Source: Gender relations in forest societies
in Asia: patriarchy at odds. Ed. by Govind Kelkar, Dev Nathan, Pierre
Walter. New Delhi, Sage, 2003. 325 p. https://www.vedamsbooks.com/no33839.htm
La forêt, génératrice de revenus pour contrer la pauvreté rurale
Les populations les plus démunies dépendent souvent des
apports des ressources naturelles non cultivées pour leur survie.
Cet ouvrage développe cette thèse, dans le sens où
les auteurs cherchent à connaître la part de ces apports,
à les définir et à les mesurer dans leur contexte,
se basant sur bon nombre d’expériences vécues à
petite échelle.
Le chapitre 4 donne les résultats de ces analyses par le biais
de vérifications d’hypothèses et de nombreux tableaux
largement commentés (comparaisons de revenus par secteur d’activités
et par ressource, considération des facteurs domestiques externes,
de la diversification des sources de revenus, de la région géographique
ou encore des types de forêts). Ainsi, le revenu généré
par les ressources forestières représente une contribution
moyenne de 22% au budget des ménages considérés.
Il est représenté avant tout par le bois de feu, la nourriture
silvestre et le fourrage pour les animaux.
L’apport de ces connaissances pourra servir les programmes de lutte
contre la pauvreté et à la conservation des ressources
naturelles. Toutefois, la pluralité des variables observées
et l’analyse économique en soi rendent la compréhension
ardue pour des nonéconomistes.
Source: Counting on the environment.
Paul Vedeld… [et al.]. Washington,
World Bank, 2004. XV, 95 p.
http://lnweb18.worldbank.org/essd/envext.nsf/44ByDocName/
CountingontheEnvironmentForestIncomesandtheRuralPoor 2004/$FILE/CountingontheEnvironmentForestIncomesand
theRuralPoor.pdf
Sondage auprès
de nos lecteurs
Nos lecteurs sont exigeants en matière d’information
Le besoin en informations des lecteurs de InfoResources News et de
Focus se concentre très fortement sur des thèmes interdisciplinaires,
p. ex. la gestion durable des terroirs. Les lecteurs s’intéressent
tout particulièrement à la concrétisation de ces
thèmes dans des stratégies et des projets. Tel est le
résultat global d’un sondage mené auprès des lecteurs,
sur mandat d’InfoResources. Ceux-ci ont été interrogés
sur leurs besoins en information et leur avis sur les produits proposés.
Nous les remercions chaleureusement d’avoir pris le temps de répondre
au questionnaire ; les résultats du sondage nous aident à
améliorer notre travail.
Nos lecteurs ont des exigences pointues en matière d’informations.
Ils souhaitent trouver dans les contributions de la Newsletter et de
Focus des contenus très concrets avec, si possible, des évaluations.
De manière générale, les deux organes de publication
obtiennent de bonnes notes :
• le mode de parution est qualifié de très bon par 75
% des lecteurs pour la Newsletter et par 66 % pour Focus ;
• la présentation et la structure des deux publications sont
également fort
appréciées ;
• à relever de surprenant et de réjouissant : la proportion
élevée de lecteurs assidus : 27 % lisent tout intégralement,
42 % lisent intégralement certains articles ;
• réjouissant aussi le degré d’utilisation plus poussée
: 50 % des lecteurs
consultent les liens proposés, téléchargent des
documents et réinvestissent ce qu’ils ont lu dans des conférences
ou autres.
Etant donné ce bon score, nous garderons la forme des deux produits,
tout en nous efforçant de répondre mieux encore aux besoins
et intérêts exprimés.
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