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InfoResources News No 5 / 04 (Novembre 2004)Article de fond Article de fondComment optimiser les projets de développement rural ? Trois
publications récentes présentent des méthodes visant
à optimiser la mise en œuvre de projets de développement
en milieu rural. Si elles ne permettent évidemment pas de résoudre
tous les problèmes, elles n’en donnent pas moins des indications
fort utiles dans des domaines spécifiques :
Le processus peut déboucher par exemple sur l’introduction de
plantes de culture, de techniques agraires ou de formes d’organisation
nouvelles. Pour la mise en œuvre du PID, un manuel basé sur des
expériences pratiques propose un mode d’emploi concret, articulé
en modules, du lancement du processus jusqu’à l’évaluation
et à la diffusion des résultats, en passant par la planification
et la réalisation de projets pilotes. Cet ouvrage fournit une
aide précieuse, tout spécialement aux personnes désireuses
d’introduire le PID dans le cadre d’un projet concret.
Cette méthode se focalise sur la demande, allant ainsi à
rebours de Going Public : cette nouvelle méthode conseille les paysans en milieu rural en utilisant des lieux publics, par exemple la place du marché, la gare des autobus, etc., pour entrer en contact de manière spontanée avec un plus grand nombre de personnes. Des conseillers spécialisés ont déjà plusieurs fois utilisé cette méthode avec succès en Bolivie et au Bangladesh. Ils ont informé les paysans au moyen de matériel visuel sur le traitement de maladies affectant les pommes de terre ou les pêches, et sur une nouvelle méthode pour sécher le riz. Les paysans se sont montrés très intéressés et ont participé activement aux démonstrations, fournissant en retour aux experts des informations fort utiles. Interpellés dans un environnement familier, les paysans sont moins réservés dans les échanges que dans d’autres situations de conseil. Grâce à la méthode Going Public, il est possible d’atteindre un grand nombre de personnes avec un investissement financier minimum. Mais évidemment, la méthode ne convient pas pour toute communication présuppose par ailleurs que le conseiller soit excellent communicateur et improvisateur. Sources: D'intérêt courant: Politique Trade Knowledge Network: leçons apprises « Le commerce est-il bon ou mauvais pour l’environnement ? Non.
» Cette question- réponse laconique est le titre du premier
chapitre de l’ouvrage Lessons Learned on Trade Sustainable Development
qui présente une synthèse de six ans de recherche du Trade
Knowledge Network (TKN) et un florilège de faits, utiles
tant aux profanes intéressés qu’à ceux qui connaissent
déjà bien le débat sur le commerce et le développement
durable. Source: Lessons Learned on Trade and
Sustainable Development.
Dans son article, D. Macqueen compare les démarches internationales de négociations en foresterie à la préparation, puis la mise en place, en 2000 à La Haye, d’une initiative pour une charte de la terre. Il met en opposition le caractère de l’approche actuelle des instances de négociation (IPF/IFF, UNFF), qu’il juge relativement individualiste et liée aux valeurs matérielles, à une approche qui viserait plutôt un processus de négociation de long terme, aboutissant à des principes éthiques reflétant les aspirations collectives de la « communauté globale ». De manière intéressante et relativement osée, il envisage une révolution « silencieuse » qui pourrait même influencer la souveraineté des nations en donnant un nouveau sens à « l’interdépendance globale ». Le discours paraît théorique, mais l’auteur a la sagesse de reconnaître qu’il n’a que l’ambition de démontrer la légitimité d’une mise au point de « l’éthique forestière » comme un champ d’étude et un sujet de dialogue constructif pour l’avenir. Son argumentation mérite notre attention : il met en doute les capacités des mécanismes de marché de donner aux forêts une valeur comparable à d’autres types d’utilisation des terres, et préconise donc un changement qui toucherait l’éducation et le système de valeurs, plutôt que des réorientations politiques de court terme. Sources: Divers modèles montrent qu’un réchauffement climatique de 2 à 3,5° aura pour effet une baisse de 9 – 25% du revenu des activités agricoles en Inde. Une fois de plus, ce sont les groupes de population les plus démunis qui sont les plus exposés aux risques provoqués par les changements climatiques. Leur vulnérabilité est d’autant grande que leur capacité à gérer ces risques et à s’en remettre est petite. Dans une série de feuilles de route (« Key Sheets »), le département britannique pour le développement international (DFID) recommande d’intégrer les risques climatiques en tant que thématique transversale dans la planification de toutes les activités de développement. Le poids est mis notamment sur les mesures nationales. Trois étapes concrètes qui aident à concevoir des politiques nationales de développement de manière à augmenter la capacité de résistance sont proposées :
Conçus pour les collaborateurs et partenaires du DFID, les treize « Key Sheets » articulent la thématique complexe de l’adaptation au changement climatique en domaines clairement délimités, par exemple « Climat et santé des populations pauvres »‚ « Premiers pas vers l’adaptation » ou « Une information correcte aide les pauvres à faire face au changement climatique ». Les interactions sont brièvement expliquées thématiquement et des recommandations concrètes formulées sur les mesures à prendre et les conditions- cadre à établir au niveau des pays. Source: Key Sheets on Climate Change
and Poverty, DFID 2004.
En Afrique, malgré une augmentation de la production, la ration
alimentaire disponible par personne a baissé depuis 1990 en raison
de la croissance démographique. Face à cette évolution,
le secrétaire général de l’ONU a chargé
des chercheurs de l’InterAcademy Council d’étudier comment la
science et la technologie pourraient contribuer à améliorer
la situation. Source: Realizing the Promise and Potential
of African Agriculture. InterAcademy Council (IAC) Report. 2004. 266
p.
De
par sa biodiversité, la forêt génère un assortiment
de produits et services ayant une valeur économique, sociale
ou culturelle pour l’homme (voir figure). Les dispositifs de gestion
des ressources doivent assurer la création et la maintenance
de ces biens et services environnementaux sur le long terme. Cependant,
ils occasionnent souvent des bénéfices et des coûts
externes considérables pour la société. Les systèmes
de paiement pour services environnementaux offrent un outil permettant
d’internaliser ces coûts externes et ainsi promouvoir une gestion
durable. Source: L’eau et la forêt : gestion
d’une interrelation. CDE Rapports D'intérêt courant: Mise en oeuvre Institutionnaliser une gestion participative des ressources naturelles Tel était le but d’un programme régional pour le développement
durable mis en œuvre par le ministère mexicain de l’environnement
entre 1996 et 2000. Les objectifs visaient la réduction de la
pauvreté rurale, la promotion du bienêtre social, ainsi
que la diminution de la dégradation de l’environnement.
L’ouvrage « Of dreams and shadows » retrace l’expérience
de ce programme et rend compte de son évaluation au moyen d’une
grille d’analyse de la politique participative. Jusqu’à quel
point une institution gouvernementale peutelle créer et gérer
une planification régionale participative ? Cela requiert un
changement de comportement fondamental au sein de la bureaucratie gouvernementale,
difficilement opérable dans les six ans que dure généralement
un mandat présidentiel. Les questions du temps et des interactions
nécessaires à la remise en question, à l’assimilation
et à la transformation au sein des instances gouvernementales
sont ici analysés comme les étapes indispensables de «l’organisation
apprenante». Source: Of Dreams and Shadows:
seeking change for the institutionalisation of participation for natural
resource management. Jutta Blauert and Kristina Dietz. Brighton, IDS,
2004. 60 p. Un programme de comparaison des produits forestiers non ligneux (NTFP) à travers le monde mené par CIFOR a abouti à trois publications d’études de cas sélectionnées par continent : Asie, Afrique, Amérique Latine. Pour l’Afrique surtout, la participation à cette analyse comparative a permis aux chercheurs de ce domaine de sortir de leur isolement et de considérer leurs études de cas dans une perspective globale. L’intérêt pour les NTFP en général s’est accru au vu de leur rôle pour la subsistance (nourriture, revenus) des contrées rurales pauvres. En Afrique, la durabilité de ces ressources est fortement tributaire de l’application du droit à l’accès et à la propriété des terres, ainsi que de la diversification et de la dynamisation des économies locales. De plus, la grande diversité de NTFP et leur production dans des contextes écologiques et socio-économiques hautement variables rendent la question très complexe. Par exemple, la plante Harpagophytum ou «griffe du diable», qui pousse dans la région du Kalahari, présente des propriétés anti-inflammatoires en cas d’arthrite et de rhumatisme. L’étude a montré que si les conditions citées plus haut étaient prises en compte et les communautés locales mieux organisées, la récolte de cette plante pourrait se dérouler à long terme et fournir des bénéfices significatifs, sans engendrer une surexploitation de l’environnement. Source: Forest Products, Livelihoods
and Conservation, D'intérêt courant: Recherche La fertilité du sol – un défi pour la recherche africaine La destruction de sols fertiles demeure un des plus grands problèmes pour la production alimentaire dans l’Afrique sub-saharienne. Par le biais d’une approche globale, qui prend en compte non seulement les aspects physiques mais aussi socioéconomiques, les chercheurs de l’African Network for Soil Biology and Fertility cherchent des solutions. Le présent ouvrage comprend une série d’articles sur la gestion intégrée de la fertilité du sol, la biodiversité du sol, ainsi que sur la recherche participative et la mise en œuvre des résultats. Outre la description de nombreux essais de terrain, il contient des contributions plus générales sur le rôle et l’orientation de la recherche. On y relève par exemple la difficulté d’intégrer la dimension socioéconomique dans la recherche, plus spécialement en Afrique justement. Or, pour que la recherche aboutisse à des résultats utiles, il est crucial d’étendre l’approche scientifique à cette dimension-là et d’impliquer davantage les paysans. Expériences à l’appui, il s’avère que la fertilité des sols est très fortement influencée par les réalités sociales et économiques. Souvent, en raison de contraintes très diverses, les paysans sont dans l’impossibilité d’exploiter les terres comme ils le souhaiteraient. Source: Managing Nutrient Cycles
to Sustain Soil Fertility in Sub-Saharan
La combinaison des services « globaux » rendus par les
forêts et l’accomplissement des intérêts individuels
représentent un défi commun en foresterie. A l’exemple
d’une situation rencontrée en Equateur, la notion « d’échange
» entre savoir traditionnel et savoir dit scientifique est présentée
comme facteur de succès dans l’implantation de la première
réserve forestière d’Equateur dirigée par une communauté
locale. Source: Synergy Between Traditional Ecological Knowledge and Conservation Science Supports Forest Preservation in Ecuador. C. Dustin Becker, Kabita Ghimire. In: Conservation Ecology, vol. 8 (2003) no 1. 12 p. www.ecologyandsociety.org/vol8/iss1/art1/
Le
regroupement de petits producteurs de café dans des coopératives
a été – et est encore – encouragé et soutenu financièrement
par de nombreuses agences de coopération au développement
et d’ONG. Dans son étude, l’auteure atteste que les coopératives
sont généralement mieux positionnées sur le marché
et ont un potentiel d’innovation plus élevé, sans compter
que cette structure favorise la participation sociale et la prise de
responsabilités par les membres. D’un autre côté,
elle attire l’attention sur les dangers inhérents au subventionnement
: manque d’identification au projet, profiteurs, lourdeur des structures
organisationnelles internes. Source: Coffee, Co-operatives and Competition:
The Impact of Fair Trade. Anna Milford. CMI Reports, R 2004: 6. Bergen,
2004. 83 p. |
PDF, 8p., 279 KB |
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