InfoResources News No 1 / 05 (Février
2005)
Article de fond
> Cohérence
des politiques environnementales?
D'intérêt courant
Politique
> L’approche projets dans la coopération
au développement est-elle dépassée?
> Un rôle pour les énergies
renouvelables dans la coopération au développement
> Développment de l'environnement
dans la région de l'Asie du
Pacifique
Mise en oeuvre
> Du soja ou des forêts en Amérique
du sud?
> La biodiversité est bénéfique
pour les paysans
> Une place du marché internet renseigne
sur le négoce des services
environnementaux
> Evaluations statégiques environnementales
(ESE) : une revue
d'expériences internationales
> Stratégie suisse de réduction
des catastrophes en Asie centrale
Recherche
> Gérer le changement, une clé
pour des moyens d’existence
durables?
Evénement
> EFARD 2005 : Conférence internationale
sur la recherche agricole
pour le développement
Cohérence des politiques environnementales?
Dans
l’aménagement des conventions sur le climat et sur la diversité
biologique, il importe de tenir compte du fait que les changements affectant
le climat, la biodiversité et les multiples fonctions des ressources
naturelles interagissent entre eux et s’influencent réciproquement.
Il en est ainsi des rapports entre ces deux conventions et de celle
sur la lutte contre la désertification, respectivement pour les
plus de 250 accords multilatéraux concernant l’environnement.
Ces interrelations n’ont pas été assez considérées
jusqu’ici. Pour améliorer la coordination des politiques environnementales
à l’avenir, les deux postulats suivants sont avancés aujourd’hui
plus spécialement :
Premièrement, une meilleure cohérence horizontale
entre les différentes conventions environnementales. Les objectifs,
les normes et les règles doivent être conçus de
telle sorte qu’ils permettent de prévenir les conflits et d’exploiter
les synergies. Au niveau politique international, se multiplient aujourd’hui
des groupes de travail et des initiatives qui ont pour but une meilleure
concordance des conventions. Il est reconnu qu’avec l’institution du
« Joint Liaison Group » des trois secrétariats des
conventions, un premier pas a été fait dans la bonne direction.
La boîte à outils « Integration of Biodiversity Concern
in Climate Change Mitigation Activities », fort bien conçue,
donne des pistes pour agir au niveau local. Avec ses lignes directrices
pratiques, elle propose des critères de décision simples
pour aménager les projets de mitigation du changement climatique,
afin qu’ils puissent servir en même temps à préserver
la biodiversité, et donc, contribuer à réaliser
les objectifs de la convention sur la diversité biologique. Un
exemple : la reforestation d’une surface dégradée au Cameroun
peut être reconnue comme une contribution à l’atténuation
du changement climatique sous le Mécanisme pour le développement
propre (MDP) du Protocole de Kyoto. Si la région était
auparavant degradée et est ensuite reboisée avec des espèces
indigènes, le projet contribue simultanément aux objectifs
globaux de la biodiversité 2010 de la Convention sur la diversité
biologique (CDB).
Deuxièmement, une meilleure cohérence verticale
entre les stratégies et projets locaux, les législations
nationales et internationales sur l’environnement.
Avec le nombre croissant d’accords globaux sur l’environnement, la mise
en œuvre laisse toujours plus à désirer. Ici, la balle
est dans le camp des pays contractants surtout, mais les ONG et les
organisations basées sur les communautés (OBC) jouent
elles aussi un rôle primordial dans la réalisation de projets
environnementaux.
Une étude s’est penchée sur la question de savoir dans
quelle mesure des projets environnementaux locaux contribuaient, aujourd’hui
déjà, à la réalisation des objectifs des
conventions sur l’environnement. Il s’avère que ces projets sont
souvent le produit de nécessités locales, et moins une
émanation concrète d’accords globaux. Les difficultés
et les obstacles à une intégration efficace et efficiente
du niveau local dans la discussion politique nationale et internationale
résident surtout dans le manque de moyens financiers, les barrières
linguistiques et une compétence insuffisante en matière
de négociations avec les OBC et les ONG. Mais la coopération
avec les agences gouvernementales représentente elle aussi un
défi, en raison de législations environnementales lacunaires,
conçues séparément pour chaque secteur et sans
coordination entre elles, sans compter que les moyens financiers pour
des projets environnementaux locaux se raréfient. Toutefois,
une solution est entrevue dans l’intégration d’objectifs sociaux
et économiques dans les projets environnementaux.
Sources:
> Integration of Biodiversity Concerns in Climate Change Mitigation
Activities: A Toolkit. Keya Choudhury, Cornelia Dziedioch, Andreas Häusler,
Christaine Ploetz. German Federal Environmental Agency. 2004. 65p. www.umweltdaten.de/medien-e/biodiv.pdf
> Comprehensive Environmental Projects: Linking Adaptation to
Climate Change, Sustainable Land Use, Biodiversity Conservation and
Water Management. Ana V. Rojas Blanco. Both Ends. 68 p. www.bothends.org/service/Final_report_synergies.pdf
> Regime interplay: The case of biodiversity and climate change.
Joy A. Kim. In: Global Environmental Change Part A. Vol. 14, No. 4,
2004. p. 315–324.
D'intérêt courant: Politique
L’approche projets dans la coopération au développement
est-elle dépassée?
Les spécialistes en matière de coopération au
développement sont de plus en plus nombreux à reconnaître
que les projets ne permettent pas toujours de lutter efficacement contre
la pauvreté. Un programme de recherche mené conjointement
par le UK Bradford Centre for International Development et divers partenaires
en Afrique du Sud, Tanzanie et Ouganda, a examiné les effets
institutionnels de l’approche des moyens d’existence durables (Sustainable
Livelihoods Approach SLA) sur les interventions de développement
en se concentrant sur dix études de cas. Il en ressort que les
projets constitueraient souvent des constructions isolées, dotées
de moyens financiers parfois considérables dans un contexte pauvre.
En outre, ils occasionneraient des coûts opérationnels
assez élevés par rapport à leurs effets positifs
en termes de développement. Et finalement, ils se feraient souvent
concurrence sur un même terrain.
Les auteurs postulent, entre autres, la nécessité de revoir
d’un œil critique et de modifier au besoin les rapports de force et
les possibilités de pilotage dans les processus de développement,
et de miser davantage sur des partenariats avec le secteur privé.
Il faudrait adapter les interventions aux structures déjà
en place et renforcer la coopération avec les agences gouvernementales
aux niveau local et national. Selon les auteurs toujours, des interventions
de développement ne peuvent améliorer les conditions de
vie des populations que si elles prennent
en compte, à côté des critères de la durabilité
économique et institutionnelle, les conséquences sociales
et écologiques à plus long terme.
Source: Goodbye to Projects? The Institutional
Impact of Sustainable Livelihoods Approaches on Development Interventions.
Tom Franks et al. March, 2004. 64p. www.livelihoods.org/lessons/docs/GtPFinalReport.pdf
plus d’informations : www.bradford.ac.uk/acad/dppc/research/
livelihoods_and_poverty/projects/goodbye
Un rôle pour les énergies renouvelables dans
la coopération au développement
Cette synthèse souligne d’abord le rôle de modèles
que doivent jouer les
pays industrialisés en matière de réduction des
émissions de CO2. Puis, elle se concentre sur la question des
approches énergétiques à promouvoir en fonction
des diverses conditions des pays en voie de développement et
en transition.
Les améliorations potentielles peuvent concerner les technologies
liées aux combustibles fossiles comme aux énergies renouvelables.
Trois groupes de pays et approches correspondantes sont décrites :
- Majorité de pays sub-sahariens et à problématique
semblable (Nicaragua, Haïti). Approche proposée
: réduction de la « pauvreté énergétique
» et de la surexploitation de biomasse correspondante.
- Majorité de pays en transition (Albanie, Kirghizistan…). Approche
proposée : Amélioration de l’efficience énergétique
et soutien des réformes du marché de l’énergie.
- Pays en voie de développement à fortes populations,
à économies dynamiques, et à demandes énergétiques
et émissions croissantes (Brésil, Chine, Pakistan…). Approche
proposée : « atténuation des changements climatiques
et sécurité énergétique ». Augmentation
à long terme de la proportion d’énergies renouvelables
à travers des appuis à la formation, au transfert de technologies
et au renforcement institutionnel et législatif.
Ces distinctions encore très générales influenceront
le choix des technologies, des institutions partenaires et enfin des
instruments à utiliser.
Source:
> Climate change mitigation and energy policy in development
cooperation: What role for renewable energy technologies? Matthias Krause,
Imme Scholz. Bonn, German Development Institute, 2004. 4 p.
www.die-gdi.de/die_homepage.nsf/
0/8592b08d65e34e12c1256e7f0
0288639?OpenDocument
Développement de l’environnement dans la région de l’Asie
du Pacifique
Dans la région de l’Asie du Pacifique, d’indéniables
progrès ont été réalisés dans le
domaine économique, la réduction de la pauvreté
et la santé. Mais des indicateurs choisis mettent en évidence
une dégradation inexorable des ressources naturelles renouvelables.
Le sud-est asiatique est une des régions les plus boisées
du monde, avec une très grande biodiversité. Or, depuis
vingt ans, les surfaces boisées diminuent en moyenne de 1,8 %
par année, avec des effets négatifs sur la diversité
des espèces. Et la pollution transfrontalière de l’air
due au défrichage par brûlis est devenue alarmante.
Afin de déceler ces développements et d’autres encore,
le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a
mis au point des indicateurs qui aident les pays et régions à
mesurer les progrès accomplis dans la réalisation des
Objectifs onusiens du Millénaire. Le plan de mise en œuvre de
ces objectifs (Plan de Johannesburg de 2002) souligne la nécessité
de tels indicateurs comme base solide pour le monitoring et la formation
de l’opinion des décideurs politiques.
L’Asie du sud-est est une des cinq régions étudiées
d’Asie et du Pacifique (les autres étant l’Asie centrale, l’Asie
du sud, l’Asie du nord-est et le Sud du Pacifique).
Tous les rapports présentent (sous forme de graphiques) les tendances
pour plus de 25 indicateurs clés dans les domaines de l’air,
de l’eau, du sol, de la diversité biologique et du développement
social et économique.
Il manque encore, dans maints domaines, des données scientifiques
fiables qui puissent servir à mesurer les progrès du développement.
Source: Environmental Indicators. Separate
volumes for Central Asia, North East Asia, South Asia, South East Asia,
and South Pasific. Nations Environment Programme, Regional Resource
Centre for Asia and the Pacific. 2004. www.rrcap.unep.org/indicator/
D'intérêt courant: Mise en oeuvre
Du soja ou des forêts en Amérique du sud?
Le soja est un important produit commercial sur les marchés
internationaux ; il est transformé en grande partie en fourrage
et en huile. La demande globale de ces produits ne cesse d’augmenter
et ne peut plus être couverte par un meilleur rendement des cultures.
C’est pourquoi, les surfaces consacrées à la culture du
soja ont considérablement augmenté ces dernières
années, au détriment d’autres cultures et des écosystèmes
naturels.
Plus spécialement au Brésil, en Argentine, au Paraguay
et en Bolivie, cette tendance se poursuivra sans doute puisque ces pays
disposent encore de réserves de terres arables. Aujourd’hui déjà,
le soja est le principal produit agricole d’exportation de ces pays.
Cependant, la culture intensive du soja a des répercussions négatives
sur l’environnement : précieuses régions de forêts
défrichées, augmentation des risques d’érosion,
pollution accrue par les pesticides.
L’ouvrage cité propose de combiner production de soja et production
animale. Une telle intensification de la production agricole pourrait
mettre un frein au déboisement. Mais les auteurs relèvent
expressément que l’agriculture industrielle sur de grandes surfaces
est de toute façon sujette à caution du point de vue écologique,
et qu’elle ne résout pas les problèmes sociaux, comme
par exemple la répartition inégale des revenus. Des sources
de revenus alternatives pour les petits paysans, ainsi que l’introduction
de critères de production écologiques et sociaux par les
acheteurs de soja, pourraient promouvoir le développement durable.
Source: Managing the Soy Boom: Two
scenarios of soy production expansion in South America. Jan Maarten
Dros. AIDEnvironment. Amsterdam. June 2004. 63 p.
www.panda.org/downloads/forests/managingthesoyboomenglish.pdf
La biodiversité est bénéfique pour les paysans
Avec quelles mesures pourrait-on augmenter la plus-value écologique
dans une entreprise de culture fruitière ? Comment tenir en échec
les insectes nuisibles par des insectes utiles ? Quelles sont les fonctions
des jachères dans l’agriculture et comment les aménager
? Comment évaluer la qualité écologique de systèmes
agro-écologiques ?
Une nouvelle publication, richement illustrée et fourmillante
d’idées, donne des réponses à ces questions et
à bien d’autres encore. Elle traite des aspects de la biodiversité
qui sont directement utiles pour l’agriculteur, plus spécialement
dans le domaine de la lutte biologique contre les insectes nuisibles.
Une première partie explique le concept de l’agriculture multifonctionnelle
ainsi que les formes et les fonctions d’infrastructures écologiques.
Dans la partie principale, les auteurs expliquent comment ce concept
peut être mis en pratique dans différents agro-écosystèmes.
Et dans la dernière partie, ils présentent diverses méthodes
pour mesurer et améliorer la qualité écologique
et la durabilité.
A une époque où l’on se soucie toujours plus d’une production
alimentaire respectueuse des principes du développement durable,
cet ouvrage offre une aide précieuse, orientée vers la
pratique, aux paysans et aux conseillers en matière d’agriculture
biologique. Même si les contenus se rapportent aux zones tempérées
d’Europe, ils n’en sont pas moins pertinents pour d’autres continents
également.
Source: Ecological Infrastructures. Ideabook
on Functional Biodiversity at the Farm Level. Ernst F. Boller, Fritz
Häni & Hans-Michael Poehling (Eds.). International Organisation
for Biological and Integrated Control of Noxious Animals and Plants
(IOBC). Août 2004. 212 pages. Allemand/anglais. Extraits : www.iobc.ch/ideabook.pdf
pour commander : www.iobc.ch/Orderform_IOBC_Ideabook_0904.doc
Une place du marché internet renseigne sur le négoce
des services environnementaux Lancée lors du 3ème
Congrès Mondial de la Conservation de l’UICN (Bangkok, 17–25
novembre 2004), Ecosystem Marketplace du Katoomba Group représente
la première source d’information électronique concernant
les marchés des services rendus par les écosystèmes.
Les marchés de services environnementaux représentent
un potentiel pour un grand nombre d’acteurs situés à des
niveaux très divers, des communautés aux agents financiers
en passant par le monde des affaires. L’objectif premier de cette initiative
est d’informer l’usager de l’existence de ces marchés ; on peut
y voir qui achète, qui vend et à quel prix.
Sur le site, vous pouvez vous inscrire à un bulletin d’informations
par e-mail dont vous recevrez une mise à jour tous les quinze
jours. Sous Marketwatch (encore en construction), les marchés
de la biodiversité, du carbone, de l’eau et d’autres moyens de
conservation sont déjà présentés ; la description
considère leur localisation, leur valeur de transaction, la séquestration
de carbone et leur surface protégée ou restaurée.
C’est là que vont figurer prochainement les prix et la localisation
des acheteurs et vendeurs.
Cela devrait faciliter les transactions entre les différents
acteurs, et qui sait, promouvoir de nouveaux marchés.
Source: The Katoomba Group’s Ecosystem
Marketplace:
www.ecosystemmarketplace.com
Evaluations statégiques environnementales (ESE) : une revue d’expériences
internationales
Après les Etudes d’Impacts Environnementaux (EIE) qui ciblaient
le niveau « projet », on a réalisé l’importance
d’agir de manière concertée sur les plans « macro
» national et international. Les pays et institutions internationales
ont été amenés à mettre en place de nouveaux
outils destinés à évaluer la composante environnementale
de divers plans, programmes et politiques sur un plan stratégique.
Ce recueil d’études rassemble des expériences de pays
développés, en transition et en voie de développement.
Sur le plan des agences de développement multilatérales
et bilatérales, de nombreuses, mais très diverses, approches
sont présentées et démontrent qu’on rencontre parfois
des analyses de stratégies intégrées (développement
durable), plutôt que strictement environnementales. On y trouve
par exemple une matrice « Banque Mondiale » d’analyse des
impacts sociaux et de ceux des changements politiques sur la pauvreté
ou une grille d’analyse des aspects environnementaux du Plan Stratégique
de Réduction de la Pauvreté du Vietnam.
En conclusion, les auteurs pensent que le défi futur des ESE
repose davantage sur la bonne compréhension des outils et sur
l’appropriation de leurs résultats par les décideurs que
sur des aspects méthodologiques. L’idée de se doter d’outils
qui permettent d’illustrer l’impact des politiques sur le développement
durable est bonne, mais en fin de compte, ce seront les impacts des
informations pour l’amélioration des stratégies et politiques
qui seront déterminants.
Source: Strategic environmental assessment:
a sourcebook and reference guide to international experience. Barry
Dalal- Clayton, Barry Sadler. London, IIED, 2004. 385 p. www.iied.org/spa/sea.html
Stratégie suisse de réduction des catastrophes
en Asie centrale
Les pertes humaines et économiques dues à des catastrophes
naturelles sont en constante augmentation au niveau mondial. En dépit
d’une attention internationale croissante, des stratégies locales
adéquates pour faire face aux manifestations extrêmes de
la nature font encore largement défaut. L’Asie centrale est considérée
comme une région particulièrement instable des points
de vue tectonique et géomorphologique. Les catastrophes naturelles
et l’érosion rampante freinent sensiblement les efforts entrepris
au titre du développement durable.
La Direction du développement et de la coopération (DDC)
a élaboré pour le Tadjikistan, le Kirghizistan et l’Ouzbékistan
une stratégie de réduction des catastrophes qui pilotera
jusqu’en 2008 la première phase du Programme de réduction
des catastrophes en Asie centrale. Les forces de la stratégie
résident dans un profil très précis de risques
spécifiques de la région et dans la présentation
des formes de coopération, horizontales et verticales, de toutes
les institutions impliquées. La
stratégie mise aussi sur la sensibilisation de la population
à la réduction des catastrophes naturelles et sur le développement
des capacités locales d’évaluation des risques. Dans le
cadre de cette approche intégrative, la formulation de mesures
prioritaires et un plan stratégique
devraient faciliter la gestion des risques et des catastrophes. A l’avenir,
il faudra davantage intégrer les aspects de la minimisation des
risques dans la conception générale du développement de
ces pays.
Source: Coopération suisse en
Asie centrale :
www.swisscoop.tj/index.php?userhash=19110316&navID=3980&lID=1
PDF-Download: www.deza.ch/ressources/product_40_en_1278.pdf
D'intérêt courant: Recherche
Gérer le changement, une clé pour des moyens
d’existence
Cet ouvrage rassemble plusieurs contributions au sujet des systèmes
de moyens d’existence ruraux dans les régions semi-arides de
l’Inde. Il ne se contente pas de les présenter l’une après
l’autre, mais s’en sert pour soulever des questions importantes liées
à la complexité de tels systèmes, ainsi qu’aux
difficultés de gérer les ressources naturelles et le changement.
Les auteurs expliquent les liens entre les systèmes de moyens
d’existence et d’autres paramètres globaux, en mettant en évidence
notamment les interrelations entre les politiques macroéconomiques
et l’économie rurale au niveau des ménages.
Les contributions se basent sur les expériences et les connaissances
acquises dans le cadre d’un projet de recherche de six ans dans l’Andhra
Pradesh, le Karnataka et le Gujarat, qui a suscité l’intérêt
national et international. Elles aideront grandement à comprendre
les systèmes locaux de moyens d’existence ainsi que la nécessité
de mettre en œuvre des approches globales pour un développement
effectif. Il n’est pas question de modèles mais d’outils de recherche
participatifs et de valorisation de résultats de recherche sur
les moyens d’existence dans la pratique du développement. Les
exemples de projets portent tous sur les défis posés aux
praticiens du développement désireux de travailler avec
des approches qui soutiennent le renforcement des capacités.
Source: In search of sustainable livelihood
systems: Managing resources and change. Ruedi Baumgartner, Ruedi Högger
(Eds.). New Delhi, Sage, 2004. 382 p.
Evénement
EFARD 2005 : Conférence internationale sur la recherche
agricole pour le développement
Le Forum européen de la recherche agricole pour le développement
(EFARD) tiendra sa prochaine assemblée générale
du 27 au 29 avril 2005, à Zurich. Sous l’enseigne « Agricultural
Research for Development: European Responses to Changing Global Needs
», la conférence EFARD examinera si les tendances actuelles
impliquent un changement d’orientation dans la recherche agricole pour
le développement.
L’EFARD est une initiative conjointe de tous les groupes d’intérêt
de la
recherche agricole pour le développement (chercheurs, politiciens,
organisations de paysans, ONG et secteur privé), qui vise à
mobiliser la communauté scientifique et à renforcer la
contribution de la recherche agricole à la sécurité
alimentaire, la réduction de la pauvreté et le développement
durable.
La conférence servira de plate-forme au dialogue stratégique,
à l’échange scientifique et à l’élaboration
d’activités communes entre tous les groupes d’intérêts.
Des sessions plénières seront consacrées à
l’agenda actuel et futur de la recherche agricole pour le développement
et aux mécanismes en vue de coordonner les recherches au niveau
européen. Parallèlement, plusieurs colloques scientifiques
aborderont une large palette de questions relatives à la recherche
agricole et seront l’occasion de présenter de nouvelles approches
dans ce domaine. Des ateliers sont en outre prévus, qui se concentreront
sur la recherche de solutions par le biais de partenariats.
Information: www.efard2005.org
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