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Publications > | InfoResources News No 2 / 05 (Avril 2005)Article de fond Article de fondInterview avec Dennis Garrity, Directeur Général de l’ICRAFL’ICRAF, le Centre mondial d’Agroforesterie, basé au Kenya, est le groupe de recherche le plus important du Groupe consultatif de la recherche internationale sur l’agriculture (CGIAR) dans le domaine de la mitigation de la déforestation tropicale, de la dégradation du sol et de la pauvreté rurale par le biais de systèmes agroforestiers améliorés. L’agroforesterie est un système de gestion écologique des ressources naturelles qui, par la plantation d’arbres sur les terres arables et de pâture, met l’accent sur la diversification et le soutien à la production dans l’intérêt de tous les exploitants à tous les niveaux. Une rencontre d’InfoResources avec le directeur général de l’ICRAF a été l’occasion de parler des expériences de ce centre et d’une éventuelle coopération avec la Direction suisse du développement et de la coopération (DDC). InfoResources
: Depuis des années déjà, l’ICRAF s’est penché
sur des alternatives à la culture sur brûlis et nous partons
de l’idée que différentes solutions ont été
testées. Que pouvez-vous nous dire des « meilleures pratiques
» ? InfoResources
: Quel pourrait être l’avantage pour la DDC de collaborer avec
le CGIAR ? Quelles perspectives entrevoyez-vous pour cette coopération
? Ouvrages proposés sur le sujet: D'intérêt courant: Politique La faim dans le monde – comment continuer ? Près de 854 millions de personnes (14% de la population mondiale) sont chroniquement ou gravement sous-alimentées ; c’est le continent asiatique qui compte le plus grand nombre de personnes touchées par la faim alors que dans la région subsaharienne leur part est supérieure à 30% et le nombre absolu est en hausse. Voilà ce qu’on peut lire en substance dans le rapport de la Hunger Task Force du projet onusien pour le millénaire. Ce groupe de travail a été institué en 2002 pour établir comment réaliser l’objectif du millénaire de réduire de moitié la faim dans le monde d’ici à 2015. Les auteurs commencent par dresser un bilan détaillé de la situation avant de formuler un certain nombre de revendications, plus spécialement sur le plan politique, ainsi que dans les domaines de la gestion des ressources, de la production et de la santé. Si ce bilan n’apporte guère de nouvelles connaissances, il n’en donne pas moins une vue d’ensemble sur les causalités de la pauvreté sous l’angle politique. Le constat est clair : pour être efficace, la lutte contre la faim dans le monde doit pouvoir s’appuyer sur un commerce équitable et un environnement sain. Il est primordial aussi que la population pauvre ait accès à la terre, aux semences, au savoir et aux crédits. Ainsi, la thématique de la faim et de la pauvreté, jusqu’ici trop souvent et trop volontiers déléguée aux organisations de développement, reçoit enfin l’indispensable attention politique qu’elle mérite. Elle figure désormais en première place dans l’agenda de l’ONU et de l’OMC et occupe également une place importante au sommet du G8 et au Forum économique mondial de Davos. Toutefois, la question du financement à court terme de mesures urgentes demeure ouverte. Source: Halving hunger: it can be done,
Achieving the Millennium Development Goals. Summary version. Auteurs
: Pedro Sánchez, M.S. Swaminathan, Philip Dobie, Nalan Yuksel.
2005. 34 p.
Les pays en développement, à commencer par les plus démunis,
sont confrontés à des conditions toujours plus difficiles
sur les marchés agricoles internationaux. D’abord, les prix de
nombreux produits agricoles traditionnels tendent à baisser à
long terme et fluctuent fortement à court terme. Ensuite, la
production d’aliments non traditionnels ou transformés, financièrement
plus intéressante, est entravée par les problèmes
structurels internes de ces pays et par les droits de douane élevés
des Etats industrialisés. Un grand nombre de pays en développement
en sont même réduits à importer toujours plus de
produits alimentaires. Enfin, les producteurs se trouvent face à
des acheteurs de plus en plus grands (consortiums, supermarchés)
mais dont le nombre est en diminution. Les petits paysans justement
peinent à satisfaire les exigences quant aux quantités,
à la qualité ou aux délais de livraison de ces
consortiums. Source: D'intérêt courant: Mise en oeuvre Faire de la recherche ensemble, mais comment ? Les
partenariats nord-sud pour la recherche ont pour but de mettre au jour
de nouvelles connaissances mais aussi de promouvoir les échanges
et l’apprentissage communs afin de favoriser l’élargissement
des compétences tant au sud qu’au nord. Parmi les aspects positifs
de ces partenariats, mentionnons la plus grande visibilité et
attractivité de la recherche menée dans les pays du sud,
un meilleur accès aux informations et aux nouveaux champs de
recherche, et la sortie de l’isolement scientifique. Mais ces partenariats
recèlent également des aspects négatifs, p. ex.
lorsque le nord considère le sud comme un laboratoire de recherche
ou qu’il s’arroge une position dominante sous prétexte de sa
supériorité financière et scientifique. Source: Improving Impacts of Research
Partnerships. Daniel Maselli, Jon-Andri Lys, Jacqueline Schmid. Swiss
Commission for Research Partnerships with Developing Countries, KFPE.
Geographica Bernensia. Berne, 2004. 86 p.
La gestion des forêts gagne à intégrer le critère
social pour appréhender les conflits nés du passage d’une
forêt de subsistance à une forêt source de revenus,
ceci surtout en milieu tropical. Source: The equitable forest: diversity,
community and resource La cogestion concrétise un partenariat entre plusieurs acteurs
sociaux qui conviennent ensemble d’un partage équitable des fonctions
de gestion, des bénéfices et des responsabilités
concernant l’exploitation des ressources naturelles d’une région.
Cet ouvrage contient des explications conceptuelles détaillées et de nombreuses lignes directrices très utiles, basées sur des années d’expérience. En témoignent les multiples exemples de cogestion dans le monde entier. Sa lecture demande du temps ; ce n’est pas un livre de recettes à feuilleter en passant. Source: Sharing Power: Learning-by-Doing
in Co-management of Natural Les écosystèmes doivent devenir un élément intrinsèque de l’infrastructure hydrique Un modèle
de calcul bioéconomique démontre que des investissements
dans l’exploitation durable d’une région humide au Bangladesh
permettraient à la fois d’augmenter la productivité du
sol et de prévenir la dégradation des ressources. Le gain
du projet, calculé à l’aide du modèle, s’est avéré
7,5 supérieur au rendement supposé de l’investissement. Source: Value: Counting ecosystems as
water infrastructure. L. Emerton, E. Bos. IUCN. Gland, Switzerland and
Cambridge, UK. 2004. 88 p. En
Amérique latine, le défi majeur face au changement climatique
réside dans la conversion des décisions internationales
en politiques publiques internes. Les gouvernements locaux, qui sont
les plus proches du citoyen, sont en fait éloignés et
en décalage par rapport aux négociations internationales. Source: Cambio climático y desarrollo
limpio: oportunidades para gobiernos locales. International Council
for Local Environmental Initiatives (ICLEI) – Local Governments for
Sustainability. 2004. 110 p. D'intérêt courant: Recherche Quelles sont les chances des ménages de se remettre de catastrophes environnementales ? Des catastrophes environnementales comme la famine en Ethiopie (1999
– 2000) et l’ouragan Mitch au Honduras (1998) ont des répercussions
économiques durables sur les ménages touchés et
leurs ressources. Ils perdent une partie de leur « capital »
(p. ex. leur terre, leurs animaux) et leur revenu baisse (p. ex. pas
de récolte). La capacité de se relever d’un tel choc sur
le plan économique dépend notamment du niveau de vie d’avant
la catastrophe et des possibilités de se procurer du travail
et un revenu sur le marché ou via des réseaux sociaux. Source: Shocks, Sensitivity and Resilience:
Tracking the Economic Impacts of Environmental Disaster on Assets in
Ethiopia and Honduras.
Dans différents pays en développement, on fait de la
recherche avec des plantes de culture génétiquement modifiées.
Une nouvelle étude a sondé 62 institutions totalisant
201 projets avec 43 plantes différentes. Plus de la moitié
de ces projets ont pour objectif d’augmenter la résistance des
plantes à l’égard de virus ou d’insectes.
Mais qu’en est-il de l’opportunité d’introduire des plantes
génétiquement modifiées ? Les auteurs de l’étude
ne posent pas cette question fondamentale. Une conférence donnée
par le ministre de l’agriculture de Zambie montre bien que les gouvernements
des pays en développement ont des réticences à
cet égard, plus spécialement pour des raisons de sécurité
pour l’homme et l’environnement.Sources: Plus d’un tiers des producteurs dans trois différentes régions agroécologiques au Burkina Faso pratique la vente et les échanges commerciaux de produits alimentaires à côté de l’économie de subsistance. Tel est le constat d’un projet de recherche mené conjointement par l’université de Ouagadougou et la Haute Ecole suisse d’Agronomie. L’étude de cas a examiné les ventes alimentaires et le comportement des marchés locaux. Il ressort de l’analyse de la filière que le riz décortiqué importé est presque aussi avantageux que la farine de céréales locales. L’étude établit aussi que la production de denrées alimentaires rapporte trois fois plus que la production de coton, par exemple. Sur la base de ces constats, des propositions sont faites pour réorienter la politique agricole du Burkina Faso. Les auteurs préconisent notamment la mise en place d’un système national de crédit agricole à l’investissement, en tant qu’élément nécessaire pour augmenter la croissance de la production agricole et le revenu des paysans. Selon eux, il faudrait absolument que le Burkina Faso développe, à côté de la production agricole d’exportation, sa production agricole pour le marché interne et son secteur agroindustriel, le cas échéant avec une protection mesurée du marché contre les importations subventionnées. Ainsi, l’économie agricole burkinabée reposerait sur deux piliers égaux. Source: Commercialisation vivrière
paysanne, marchés urbains
et options politiques au Burkina Faso. Rapport final de synthèse.
Gil Ducommun, Hugo Cecchini, Sylvestre Ouedraogo et Abdoulaye
Bengaly. HESA / CEDRES. 2005. 104 p. |
PDF, 8p., 351 KB |
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