InfoResources News No 5 / 
          05 (Novembre 2005)
        Article de fond 
           > Biotechnologie et 
          foresterie : des potentiels dont il faudra  
              débattre en Afrique 
           
           
          D'intérêt courant 
          Politique 
           > La transition rural-urbain pourrait offrir 
          un avenir aux petites 
              exploitations agricoles 
           > Le potentiel négligé de l'eau 
          verte 
           > L'intégration 
          économique à l'échelle régionale aide l'Afrique 
           > 89 
          paragraphes sur l'intégration des minorités dans la planification 
              des ODM  
           > Les 
          communautés marginalisées font valoir leurs droits 
         Mise en oeuvre 
           > Des 
          offres de formation dans le monde entier en un clic de souris 
           > Paiement 
          contre résultat 
           > Les 
          projets de développement apprennent de leurs expériences 
           > Des 
          entreprises associatives rurales posent les jalons de leur viabilité 
           > Recueillir 
          des histoires pour analyser les effets de projets 
          
        Biotechnologie et foresterie : des potentiels dont il faudra débattre 
        en Afrique  La 
          biotechnologie ne se résume pas seulement à la production 
          d'OGM. La Convention des Nations Unies sur la Diversité Biologique 
          (CDB) la définit ainsi : « toute application technologique 
          qui utilise des systèmes biologiques, des organismes vivants, 
          ou des dérivés de ceux-ci, pour réaliser ou modifier 
          des produits ou des procédés à usage spécifique 
          ». En partant de cette définition, les biotechnologies 
          peuvent être caractérisées en trois groupes : les 
          anciennes (la domestication d'espèces), les classiques (processus 
          industriels de fermentation, transformations chimiques pour la production 
          de médicaments, produits de synthèse) et enfin les modernes. 
           
          Dans le cadre de la foresterie en Afrique, et notamment dans le Bassin 
          du Congo, l'utilisation des biotechnologies pour l'amélioration 
          des ressources peut couvrir plusieurs aspects : 
        
          - l'identification des ressources génétiques
 
          - la multiplication des espèces
 
          - la modification génétique d'espèces d'arbres
 
          -  la production de fertilisants biologiques et la recherche de micro-organismes 
            antagonistes.
 
         
         L'identification des ressources génétiques 
          permet tout d'abord de passer des descriptions morphologiques classiques 
          des espèces à des résultats plus fiables. Sur le 
          plan de la conservation des ressources naturelles, normalement basée 
          sur la composition des espèces, elle aiderait à préciser 
          la diversité génétique au sein d'une espèce. 
          Par exemple, de récentes recherches in situ dans une forêt 
          de l'Est du Cameroun ont démontré la grande variabilité 
          génétique du sapelli, une espèce couramment commercialisée. 
          De telles informations pourraient aussi être utilisées 
          dans la sélection des espèces, en se basant de manière 
          quantitative sur certains traits de caractère écologique 
          ou économique. Sur ce dernier point, les auteurs considèrent 
          la biotechnologie uniquement comme un complément – et non un 
          substitut – des programmes de sélection classique. 
           
          La multiplication végétative d'espèces 
          forestières peut être utilisée dans 
          des programmes forestiers pour multiplier le matériel génétique 
          et le stocker dans de bonnes conditions. Un peu paradoxalement, elle 
          peut aider à assurer une large base génétique du 
          matériel à diffuser et à introduire progressivement 
          de nouveaux clones pour maintenir la variabilité génétique 
          des espèces. La sélection in vitro et la culture de tissu 
          cellulaire sont par exemple déjà utilisées au Cameroun 
          (hévéa, cacao, café) et en République Démocratique 
          du Congo (arbres à usages multiples, comme Acacia auriculiformis 
          et Leucaena leucocephala). En complément, la cryoconservation 
          et la conservation in vitro permettent quant à elles la réduction 
          du risque de maladies menaçant les banques de gènes. 
           
          La modification génétique d'arbres 
          intéresse de nombreux spécialistes, en particulier pour 
          les espèces à croissance rapide et donc de production 
          intensive. Les dangers sont liés aux possibilités de « 
          cross pollination » avec des espèces naturelles, surtout 
          à proximité des centres d'origine des espèces. 
           
          Enfin, des domaines moins courants, comme la recherche sur les micro-organismes 
          antagonistes d'insectes nuisibles qui peuvent fertiliser le sol et améliorer 
          la production d'une espèce, pourraient également bénéficier 
          de biotechnologies. 
           
          Malgré ces apports possibles des biotechnologies, la plupart 
          des pays africains présentent des défaillances sévères 
          au niveau du matériel et des compétences spécialisées 
          dans ce domaine. Le débat sur l'utilisation de biotechnologies 
          modernes, en particulier en Afrique vu sa biodiversité, devrait 
          être mené de manière ouverte avec la société, 
          donnant la parole aux spécialistes locaux disposant d'informations 
          pertinentes et fiables. 
        Source: Potential contributions 
          of biotechnologies in the management and conservation of forest resources 
          of the Congo basin. D.J. Sonwa … [et al.]. In: International Forestry 
          Review vol. 7, no 1, 2005. p. 59 – 62 
         Information supplémentaire: 
          Forest Genetic Resources Nº 31, FAO, 2004, 80 p. 
          ftp://ftp.fao.org/docrep/fao/008/y5901e/y5901e00.pdf 
          
          D'intérêt 
          courant: Politique 
        La transition rural-urbain pourrait offrir un avenir aux petites 
          exploitations agricoles 
         Les petites exploitations agricoles ont un avenir, même en Afrique 
          subsaharienne : tel est l'avis qui s'est dégagé d'un atelier 
          consacré aux perspectives de la petite paysannerie. En Afrique 
          subsaharienne, la majeure partie de la population travaille dans l'agriculture, 
          mais les exploitations tendent à devenir de plus en plus petites, 
          allant jusqu'à la simple agriculture de subsistance. Le moindre 
          changement dans les conditions environnementales ambiantes perturbe 
          gravement les efforts pour assurer l'alimentation. Les modèles 
          qui promettent une augmentation des revenus dans l'agriculture sont 
          difficilement applicables dans les régions rurales d'Afrique 
          subsaharienne. La révolution verte qui a fait ses preuves en 
          Asie ne peut pas être simplement transposée ici, car les 
          plantes et les techniques de culture y sont différentes. Selon 
          l'auteur, les optimistes sous-estiment les effets négatifs de 
          la libéralisation des marchés et de la parcellisation 
          des exploitations agricoles. Pour lui, s'il reste important de développer 
          des stratégies de lutte contre la pauvreté axées 
          sur l'amélioration des récoltes, il est tout aussi important 
          d'accélérer la transition rural-urbain, c.à.d. 
          miser davantage sur le commerce et les services. La mobilité 
          des personnes est à son avis le principal facteur de croissance 
          : les projets de réduction de la pauvreté seraient les 
          plus efficaces là où le développement économique 
          est déjà en marche et où il existe des infrastructures, 
          des moyens de transport et de communication. 
         Source:  Small-Farms, Livelihood Diversification 
          and Rural-Urban Transitions: Strategic Issues in Sub-Saharan Africa. 
          Frank Ellis. Overseas Development Group (ODG), University of East Anglia. 
          Paper prepared for the Research Workshop on: The Future of Small Farms, 
          by organized IFPRI/ODI/Imperial College, London 26 – 29 June 2005. 18 
          p. . www.ifpri.org/events/seminars/2005/smallfarms/ellis.pdf 
         
          Le potentiel négligé de l'eau verte 
           
          Il y a plusieurs sortes d'eau. Et cette ressource recèle plus 
          d'aspects encore que ceux pris en compte jusqu'à maintenant les 
          politiciens du développement et les hydrologues dans leurs concepts 
          d'approvisionnement en eau. Que veut-on dire par là ? Il n'y 
          a pas seulement l'eau bleue (l'eau des rivières et des nappes 
          aquifères), mais aussi l'eau verte, soit 65% des précipitations 
          qui restent dans le sol sous forme d'humidité, sont ensuite stockées 
          dans les plantes pendant la croissance, et qui sont finalement renvoyées 
          dans l'atmosphère par évaporation. 
           
          70% de la population des régions rurales vivent de l'agriculture 
          pluviale. Dans ces régions pauvres en eau, l'alimentation et 
          l'approvisionnement en eau ne peuvent plus être garantis seulement 
          par une meilleure gestion de l'eau bleue. Il faut au contraire élargir 
          l'approche et placer l'eau verte et son exploitation au centre des efforts. 
          Un nouveau document stratégique du Stockholm International Water 
          Institute démontre l'importance du cycle de l'eau verte pour 
          l'humanité, à l'aide de modèles des cycles de l'eau 
          et de cartes géographiques. Plusieurs communautés de chercheurs 
          (le Fonds international de développement agricole et le Global 
          Water Systems Program) travaillent d'ores et déjà sur 
          des « projets eau verte » prometteurs. 
        Source: Rain: The Neglected Resource. 
           
          M. Falkenmark, J. Rockström. 2005. Swedish Water House Policy Brief 
          Nr. 2. Stockholm International Water Institute (SIWI). 16 p.  
          www.siwi.org/downloads/Reports/2005_Blue_Green_Policy_Brief.pdf 
           
         
          L'intégration économique à l'échelle 
          régionale aide l'Afrique 
         En dépit de certains avantages comparatifs, p. ex. des salaires 
          bas, les produits des pays sub-sahariens ne peuvent s'affirmer sur les 
          marchés globalisés. En effet, la faible productivité, 
          les coûts de marketing élevés et les obstacles résiduels 
          aux échanges réduisent ces avantages à néant. 
          D'un autre côté, la demande augmente fortement en Afrique, 
          surtout pour les denrées alimentaires. Aujourd'hui déjà, 
          l'Afrique couvre 25% de ses besoins en céréales en achetant 
          sur les marchés internationaux. Ses importations de maïs, 
          par exemple, équivalent au total de ses exportations de café. 
           
          Une étude de l'International Food Policy Research Institute montre 
          que de nombreux pays africains importent d'outremer des produits que 
          leurs voisins dans la région produiraient à meilleur coût. 
          D'où l'importance pour les pays africains de développer 
          les marchés régionaux et donc de démanteler les 
          obstacles aux échanges entre eux. Des simulations modèles 
          montrent que cette mesure permettrait d'augmenter de 19% le total des 
          exportations de produits agricoles africains. 
           
          Des investissements coordonnés dans la promotion de la productivité 
          agricole régionale, dans le développement des infrastructures, 
          la recherche et le renforcement des institutions régionales, 
          pourraient stimuler la croissance économique et la compétitivité 
          de la région. 
        Source: Africa Without Borders: Building 
          Blocks for Regional Growth. Xinshen Diao, Michael Johnson, Sarah Gavian, 
          and Peter Hazell. Issue Brief No. 38. International Food Policy Research 
          Institute (IFPRI), July 2005. 4 p. www.ifpri.org/pubs/ib/ib38.pdf 
           
          
         
          89 paragraphes sur l'intégration des minorités 
          dans la planification des ODM 
           
          Même dans les sociétés défavorisées, 
          les minorités sont surreprésentées dans le groupe 
          de population des plus démunis et des plus discriminés. 
          Comme la protection des minorités n'est pas explicitement exigée 
          dans les objectifs et lignes directrices actuels des Objectifs de Développement 
          pour le Millénaire (ODM), la plupart des programmes correspondants 
          ne contiennent pas de clauses spéciales à cet effet. On 
          peut craindre dès lors que les plus pauvres parmi les pauvres 
          continueront d'être défavorisés. Aujourd'hui, cinq 
          ans après le Sommet onusien sur le Millénaire, la Commission 
          des droits de l'homme prend sous la loupe les huit objectifs essentiels 
          et les articles correspondants en se focalisant sur la protection des 
          minorités et les droits de l'homme. Selon la Commission, pour 
          améliorer l'intégration des droits de l'homme dans les 
          processus ODM au niveau national, il faut intervenir à trois 
          moments : 
        
          -  pendant la planification
 
          -  pendant la rédaction des rapports des pays
 
          -  pendant les efforts d'advocacy.
 
         
        Le document présente une large palette d'arguments solidement 
          étayés en faveur de la prise en compte des trois piliers 
          des droits de l'homme : la non-discrimination, la protection de l'identité 
          sociale et religieuse et la protection des droits politiques (participation). 
          Il fournit des éléments de réflexion et formule 
          des propositions concrètes sur l'intégration des droits 
          des minorités. 
        Source: The Millennium Development Goals: 
          Helping or Harming Minorities. Working paper. Commission on Human Rights, 
          Sub-Comission on Promotion and Protection of Human Rights, Working Group 
          on Minorities. 3 June 2005. 47 p. 
          www.minorityrights.org/admin/download/pdf/WGM2005-MDGs.pdf 
           
          
          Les communautés marginalisées font valoir leurs 
          droits 
           
          Les communautés dites défavorisées ont peu de moyens 
          de revendication quant à l'écart caractérisant 
          les droits communautaires décrits dans la législation 
          et leur application au quotidien. 
          « Bon, moyen & mauvais (BMM) » est un outil qui permet 
          d'établir si une loi en vigueur se traduit par de bons, moyens 
          ou mauvais effets auprès des communautés sur le terrain, 
          et de rectifier la situation le cas échéant. La considération 
          des dispositions légales, l'exploration des mécanismes 
          de mise en œuvre, l'identification de critères d'évaluation 
          représentent les pas principaux de ce processus. Ensuite, il 
          subsiste un important travail d'analyses comparatives à effectuer 
          entre des exemples jugés bon, moyen et mauvais. 
          Une étude en vue d'améliorer les négociations entre 
          les exploitants de concessions forestières et les communautés 
          au Mozambique a ainsi réussi à identifier 6 ajustements 
          légaux qui permettraient de mieux garantir les droits et bénéfices 
          des pauvres dont la vie est tributaire de la forêt. 
          Cet instrument a l'avantage de répondre à presque toutes 
          les problématiques concernant l'application d'une loi. Toutefois, 
          son usage reste très compliqué et nécessite l'intervention 
          d'intermédiaires avisés sur le plan méthodologique 
          et l'environnement communautaire. 
        Source: Bon, moyen et mauvais : la loi 
          en action. IIED, 2005. 12 p. Disponible aussi en anglais, espagnol et 
          portugais, à l'adresse suivante : 
          www.policy-powertools.org/Tools/Ensuring/GAB.html 
           
          
          D'intérêt 
          courant: Mise en oeuvre 
         Des offres de formation dans le monde entier en un clic de souris 
         Les personnes qui travaillent dans la coopération au développement 
          sont sans cesse confrontées à de nouvelles situations, 
          de nouveaux problèmes. Pour pouvoir y réagir efficacement, 
          elles doivent continuer à se former. Mais où trouver des 
          offres de formation adéquates ? Combien de temps durent-elles, 
          combien coûtent-elles ? 
           
          La nouvelle version de l'InfoAgrar Training Directory, élargie 
          au niveau thématique, est un instrument fort utile. De caractère 
          global, elle met l'accent sur les cours dans les pays en développement 
          ; en plus, on y trouve des offres de formation à distance. Accessible 
          sur l'Internet, le registre tenu à jour en permanence contient 
          quelque 350 cours sur la thématique « développement 
          rural ». Les formations portent aussi bien sur des problématiques 
          techniques que sur des aspects méthodologiques et conceptuels. 
          On y trouve ainsi des cours sur la gestion de projet, des questions 
          de santé, l'accès au marché, la préservation 
          de la biodiversité, la production animale, etc. 
           
          L'offre peut être consultée par thème, par pays, 
          par institution ou par mot clé. Pour chaque cours, des informations 
          détaillées sont données sur les conditions, le 
          contenu, les coûts et l'adresse de contact de l'organisateur. 
        Information: Cliquez sur le lien 
          en bas de la page internet suivante : www.sdc-ruraldevelopment.ch/index.php?userhash=242773&lID 
          =2&navID=53 
           
         
          Paiement contre résultat 
          Pourquoi 
          les bailleurs de fonds de projets de développement ne pourraient-ils 
          pas être les «acheteurs» des «produits» 
          offerts par leurs partenaires ? Partant de cette question provocatrice, 
          l'ONG suisse Helvetas a commencé à mettre en œuvre le 
          principe « paiement contre résultat » dans plusieurs 
          projets : le bailleur de fonds donne un mandat dans lequel il convient 
          des résultats à atteindre avec le mandaté. Celui-ci 
          est ensuite payé en fonction des résultats effectivement 
          obtenus. 
           
          Ce système a été instauré, par exemple, 
          dans un projet d'amélioration des services de vulgarisation agricole 
          au Kirghizistan. Ces services ne sont plus payés en fonction 
          d'un calcul des frais, mais d'après le nombre d'interventions 
          ou de démonstrations réalisées, le nombre de paysans 
          qui ont pu augmenter leur revenu, le degré d'adaptation à 
          telle ou telle innovation, etc. 
           
          Les expériences sont largement positives. Par rapport au système 
          en vigueur jusqu'alors, basé sur un budget établi selon 
          les dépenses projetées, l'efficacité et l'efficience 
          des projets ont nettement augmenté. Cela dit, le nouveau système 
          ne peut fonctionner que si le mandat et les résultats à 
          obtenir sont soigneusement négociés, et que leurs effets 
          sont durables. Un monitoring sérieux et efficace des résultats 
          est également indispensable. Avec certaines adaptations, le concept 
          peut être transposé à de nombreux autres contextes. 
        Source: You pay for what you get. From 
          Budget Financing to Result Based Payments. Markus Arbenz. Experience 
          and Learning in International Co-operation, Helvetas Publications, No. 
          4. Helvetas, Zürich, August 2005.  
          www.helvetas.ch/global/pdf/english/Professional_competences/ 
          Documented_experiences/Civil_Society_and_the_State/ 
           
          You_pay_for_what_you_get_Publ_4.pdf 
           
          
         
          Les projets de développement apprennent de leurs expériences 
          Les 
          projets et programmes de développement travaillent de plus en 
          plus avec différents partenaires locaux qui peuvent toutefois 
          être dispersés. Cette situation accentue le besoin d'une 
          stratégie qui permette de tirer des leçons des expériences 
          des divers axes de travail, et de les organiser afin qu'elles servent 
          dans le futur. 
           
          Au Bangladesh, le projet Livelihoods, Empowerment and Agroforestry (IC-LEAF) 
          voit la capitalisation comme un processus continuel d'apprentissage 
          et de changement mené par les différents acteurs du projet 
          à partir de leurs expériences. LEAF définit le 
          produit de la capitalisation comme un capital, appelé à 
          être investi à nouveau. L'élément novateur 
          réside dans l'intérêt et le suivi que porte le projet 
          au « comment » et au « pourquoi » un objectif 
          a été atteint, plutôt que « quel » objectif 
          a été atteint. Cet aspect distingue la capitalisation 
          d'expérience des « success stories ». 
           
          L'article montre comment une telle approche se met en place et explique 
          toutes les étapes ainsi que l'organisation du processus. Les 
          responsables de projets de développement y trouveront un pont 
          vers la gestion des connaissances. 
        Source: Experience capitalisation: Elements 
          for a strategy in dispersed projects. Compil. Elisabeth Katz. LBL. In: 
          Rural Development, No 2/2005, p. 21 – 25. www.lbl.ch/internat/services/publ/bn/2005/02/ 
          experience_capitalisation.pdf 
           
         
          Des entreprises associatives rurales posent les jalons de leur viabilité 
         En Amérique latine, de petites unités de production 
          dans le secteur de l'agriculture/élevage se groupent en entreprises 
          de manière à être plus fortes dans la concurrence 
          aux grandes entreprises. Ceci avec l'aide de l'Etat et également 
          de la coopération internationale. 
           
          Une étude de cas d'entreprises associatives rurales a analysé 
          35 entreprises de ce type dans 7 pays latino-américains, selon 
          une méthodologie commune et des critères de sélection 
          des cas établis. Des conclusions ont été tirées 
          au niveau de chaque pays, puis au niveau régional. 
           
          Pour la zone andine notamment, dix facteurs de succès des expériences 
          de ces entreprises ont été retenus, comme la nécessité 
          de la proximité du marché, l'assurance du fonctionnement 
          démocratique au sein de l'entreprise, la capacité de développer 
          des alliances avec les différents agents du marché, ainsi 
          qu'un environnement favorable. Par ailleurs, l'étude a gardé 
          en point de mire la question de l'équilibre entre l'accumulation 
          sociale de l'entreprise, le bénéfice individuel des associés 
          et les conditions de bien-être des producteurs. 
           
          Ces conclusions sont appelées à servir les orientations 
          futures du marché rural dans la région, ainsi que l'implication 
          de tous les acteurs : les producteurs, les propriétaires d'entreprises, 
          les entités privées de développement (ONG et projets), 
          ainsi que les représentants du secteur public liés à 
          cette thématique. 
        Source: Estudio regional sobre 
          factores de éxito de empresas asociativas rurales. Informe síntesis 
          regional en base a los informes nacionales. Patricia Camacho, Christian 
          Marlin, Carlos Zambrano. Ruralter, 2005. 47 p. Accessible à partir 
          de décembre 2005 sur : 
          www.ruralter.org 
          www.asocam.org 
         
          Recueillir des histoires pour analyser les effets de projets 
          Cet 
          ouvrage décrit une nouvelle approche (Most Significant Change 
          Technique MSC) pour analyser de manière participative les effets 
          d'un projet. A l'aide de questions clés ouvertes adressées 
          à la population concernée, sont recueillies des histoires 
          qui décrivent aussi bien que possible les changements que les 
          projets ont opérés dans le contexte local et comment ces 
          changements ont été perçus. Dans une procédure 
          participative de sélection, sont choisies les histoires les plus 
          parlantes et on les soumet à une analyse systématisée. 
          L'accent est mis sur les résultats à moyen et à 
          long termes. 
          L'ouvrage est articulé en deux parties. Les cinq premiers chapitres 
          introduisent à la méthode et peuvent être utilisés 
          comme un manuel. Les cinq chapitres suivants expliquent les fondements 
          théoriques du MSC et donnent des informations complémentaires. 
          Pourtant, on se rend compte seulement en cours de lecture qu'il ne s'agit 
          pas d'une méthode complète de monitoring et d'évaluation, 
          mais plutôt d'un outil pour compléter des approches existantes. 
          La procédure d'analyse, peu standardisée, laisse à 
          l'utilisateur une grande marge de discussion et d'interprétation. 
          Elle convient donc surtout pour des discussions entre parties prenantes 
          ainsi que pour des processus d'apprentissage et de consensus entre groupes 
          d'utilisateurs. 
         Source:   The “Most 
          Significant Change” (MSC) Technique. A guide to its use. Rick Davies 
          and Jess Dart. April 2005. 104 p. www.mande.co.uk/docs/MSCGuide.htm 
           
           
           
        
  |