InfoResources News No 1 /
07 (Février 2007)
Article de fond
> 500 accords multilatéraux
sur l’environnement : améliorer
la coordination et la mise en
œuvre
Politique
> Recherche
en agriculture : les pays en développement renvoyés
à eux-mêmes
> L’agriculture
ne peut à elle seule soulager la pauvreté rurale
> Nouvelles stratégies
pour les pastoralistes de l’Afrique
sub-saharienne (ASS)
Mise en oeuvre
> Un outil pour
analyser les risques à l’échelle de la communauté
> Projet de développement
intégré au Pakistan, quel impact 17 ans
plus tard ?
> La bonne
gouvernance forestière effectue ses premiers pas
au Cameroun
> Là où la terre
est plus verte
> L’importance cruciale
de l’information
> Plus de clarté
pour les exportateurs de l’Afrique de l’Ouest
> Des arbres et
des forêts pour des paysages tropicaux
multifonctionnels
Article de fond
500 accords multilatéraux sur l’environnement : améliorer la
coordination et la mise en œuvre
La dynamique internationale
des négociations dans le domaine de l’environnement est
aujourd’hui victime de son succès. Le nombre des accords
multilatéraux sur l’environnement (AME) oscillerait aujourd’hui
entre 500 et 700 selon les sources. Ces accords, qui partent souvent
de réflexions sectorielles, se complètent en partie mais
se chevauchent aussi pour certains aspects, voire proposent des mesures
contradictoires. L’Évaluation des Écosystèmes
pour le Millénaire et le dernier rapport du Programme des Nations
Unies pour le Développement (PNUD) sur la réalisation
du 7e objectif « assurer un environnement durable » le montrent
clairement : jusqu’à maintenant, les progrès réalisés
au niveau des négociations n’ont pas permis de contenir
la dégradation de l’environnement.
Les déficits se situent notamment dans le manque de coordination
des AME entre eux ainsi qu’avec les initiatives de développement
et les accords commerciaux internationaux, mais aussi et surtout au
niveau de l’application.
Initié en 1972 à Stockholm pour coordonner les activités
environnementales au sein de l’ONU, le Programme des Nations Unies
pour le Développement ne peut assumer sa mission que partiellement,
faute de ressources et d’un leadership suffisamment fort. Dans
les pays en développement, les experts sont tellement absorbés
par leur travail de négociation et de reporting qu’ils
n’ont plus assez de temps, ni d’énergie, à
investir dans la mise en oeuvre. Au niveau national, le manque de volonté
politique et les difficultés d’adapter les objectifs politiques
globaux aux spécificités du pays constituent d’autres
obstacles.
Au terme d’une analyse approfondie des problèmes actuels
au niveau global, les auteurs de l’ouvrage Global Environmental
Governance: A Reform Agenda arrivent à la conclusion qu’il
serait malvenu, à ce stade, de procéder à une réorientation
fondamentale de la gouvernance internationale en matière de protection
de l’environnement (global environmental governance GEG). Ils
proposent une démarche pragmatique par étapes dans cinq
grands domaines pour améliorer l’efficacité des
AME :
- Placer à la tête des grandes institutions internationales
dans le domaine de l’environnement des dirigeants politiques
de haut niveau et jouissant d’une parfaite crédibilité,
afin de renforcer la prise de conscience des enjeux environnementaux
et de leur importance.
- Fonder les politiques environnementales sur des résultats
de recherches scientifiques, et non pas sur des considérations
d’ordre politique. Il faut à cet effet améliorer
la communication entre les milieux scientifiques et politiques.
- Promouvoir une vision commune, une meilleure coordination et des
flux de communication réguliers entre les différents
AME, en tant qu’éléments décisifs pour
une meilleure cohérence.
- Augmenter l’efficience des institutions impliquées,
intensifier les efforts de mise en oeuvre au détriment des
activités de négociation et renforcer le contrôle
du respect des accords – autant de mesures susceptibles d’améliorer
les effets pour l’environnement.
- Intégrer les intérêts environnementaux dans
d’autres domaines politiques et initiatives internationales,
par ex. dans les processus de la Commission sur le développement
durable, dans le projet Objectifs du Millénaire pour le Développement
(OMD) et surtout aussi dans l’Organisation Mondiale du Commerce
(OMC).
Cela posé, il n’est pas aisé de réaliser
ces propositions d’amélioration. Les difficultés
se situent souvent dans des détails en apparence anodins. Ainsi,
les AME relèvent souvent de systématiques différentes,
allant d’approches linéaires de causes à effets
à des approches systémiques. Ces différences conduisent
à des séries d’indicateurs qui ne sont pas faciles
à coordonner, moins encore à agencer avec cohérence.
Un exemple : alors que les OMD définissent des objectifs orientés
résultats, l’Objectif biodiversité 2010 est de diminuer
la pression sur la biodiversité.
Les auteurs de Linking the Dots identifient des stratégies
et des mesures susceptibles de relier les différents objectifs
du projet OMD et du programme biodiversité 2010, d’utiliser
des synergies et de coordonner les indicateurs.
Sources:
> Global Environmental Governance: A Reform Agenda.
Adil Najam, Mihaela Papa, Nadaa Taiyab. IISD. 2006. 124 p.
www.iisd.org/publications/pub.aspx?pno=797
> Linking the Dots: MDGs and the 2010 Global Biodiversity Challenge.
Balakrishna Pisupati, Renata Rubian. Agorra Foundation. 2006. 44 p.
www.agorrafoundation.org/res/CBD_MDG_FINAL.pdf
> Guidance for Promoting Synergy among Activities Addressing Biological
Diversity, Desertification, Land Degradation and Climate Change. Ad
hoc Technical Expert Group on Biodiversity and Adaptation to Climate
Change. CBD Technical Series No. 25. 43 p.
www.biodiv.org/doc/publications/cbd-ts-25.pdf
> Avancer sur la voie de l’environnement durable. Leçons
et recommandations issues de la mise en oeuvre des OMD dans plus de
150 pays. UNDP Environment and Energy Group. 206. 109 pp.
www.undp.org/fssd/docs/mdg7french.pdf

Politique
Recherche en agriculture : les pays en développement renvoyés
à eux-mêmes
Selon les auteurs d’une étude de l'International Food
Policy Research Institute, les pays en développement devront
à l’avenir procéder eux-mêmes à la
recherchedéveloppement dans le domaine des technologies agricoles.
Pendant le 20e siècle, la recherche agricole était focalisée
sur l’augmentation de la productivité. Même si cette
recherche était en majeure partie financée par quelques
pays riches, les pays pauvres pouvaient souvent en profiter. Mais aujourd’hui,
le comportement des consommateurs dans les pays riches a fortement changé,
entraînant une réorientation correspondante de la recherche
agraire. Celle-ci porte désormais moins sur l’amélioration
de la productivité pour se concentrer sur la valorisation de
certaines propriétés des denrées alimentaires et
sur des systèmes globaux de production (par ex. l’agriculture
biologique).
L’étude présente l’état actuel des
systèmes de recherche agraire de sept pays en développement.
Elle aborde également le rôle des centres de recherche
du Groupe consultatif sur la recherche agricole internationale. En combinant
la lecture de cette étude avec celle du rapport Paying for
Agricultural Productivity (1999), qui décrit l’évolution
des institutions et des investissements de recherche dans les pays développés,
on aura une bonne vue d’ensemble de la recherche agraire dans
le monde d’aujourd’hui.
Sources:
> Agriculture R&D in the Developing World: Too
Little, Too Late? Philip G. Pardey, Julian M. Alston, and Roley R. Piggott
(Eds.). International Food Policy Research Institute, 2006. 398 p.
www.ifpri.org/pubs/books/oc51/oc51.pdf
> Paying for Agricultural Productivity. Julian M. Alston, Philip
G. Pardey, and Vincent H. Smith (Eds.). International Food Policy Research
Institute, 1999. 336 p. www.ifpri.org/pubs/jhu/agriprod.htm
L’agriculture ne peut à elle seule soulager la pauvreté
rurale
Selon une extrapolation, 60% environ de la population pauvre vivra
en zone rurale en 2025. Dans la présente étude, cette
population est classée en trois grandes catégories :
- les petits producteurs qui produisent pour le marché global,
- les producteurs marginalisés qui vendent leurs produits
sur les marchés locaux et
- les travailleurs et les migrants.
Comment ces groupes peuvent-ils profiter de la dynamique économique
mondiale ? Quelles mesures d’accompagnement sont nécessaires
pour que la globalisation contribue à réduire la pauvreté
dans l’espace rural ?
Les auteurs relèvent deux développements qui remettent
partiellement en question les approches actuelles. Au Vietnam et en
Egypte, la tendance est au regroupement d’exploitations agricoles
dans le but de créer de meilleures conditions pour une production
répondant aux impératifs du marché. Ici donc, contrairement
à de nombreux efforts de réforme agraire, le but n’est
plus de procurer à tous les paysans l’accès à
leurs propres terres.
La deuxième tendance est de délester le secteur agricole,
soit en soutenant des investissements dans des branches économiques
non agricoles, soit en encourageant la migration de populations vivant
dans des régions marginales non productives. La migration est
ainsi reconnue comme un facteur de développement, mais en même
temps, les régions marginales sont sacrifiées à
la dynamique économique.
Cet article formule des questions pertinentes, provoquantes aussi,
mais ne peut, dans sa forme réduite, donner de réponses
concluantes.
Source: How can the rural
poor participate in global economic processes? John Farrington and Jonathan
Mitchell. Natural Resource Perspective 103. ODI. November 2006. 6 p.
www.odi.org.uk/nrp/nrp103.pdf
Nouvelles stratégies pour les pastoralistes de l’Afrique
sub-saharienne (ASS)
Les pastoralistes sont d’importants acteurs dans la réalisation
des Objectifs du Millénaire pour le Développement en ASS.
Ils contribuent pour une large part à la production locale de
viande. Selon un document de la FAO, l’économie pastorale
serait la clé de la production agricole dans les régions
sèches qui représentent presque la moitié du territoire
de l’ASS. En outre, la population pastorale est en forte croissance
dans cette région, ce qui pourrait induire une augmentation de
la pauvreté.
Les responsables politiques sont appelés à améliorer
les conditions cadre pour l’économie pastorale et à
concevoir des scénarios pour les pastoralistes en dehors de la
détention de bétail. Concrètement, il s’agit
de réduire les risques, de diversifier les sources de revenu
et de créer des moyens d’existence alternatifs. Parmi les
risques fréquents, mentionnons les périodes de sécheresse,
les épizooties, l’accès insuffisant aux marchés
et les conflits violents. Selon le rapport, ces risques pourraient être
réduits par des systèmes de détection précoce
des sécheresses, la coopération entre services de santé
animale et humaine, l’élimination de taxes routières
illégales et le partage des responsabilités en matière
de gestion des ressources. Ces mesures permettraient aux pastoralistes
non seulement d’assurer leur subsistance, mais encore d’apporter
une contribution précieuse à l’économie nationale.
Source: Policies and Strategies
to Address the Vulnerability of Pastoralists in Sub-Saharan Africa.
Nikola Rass. PPLPI Working Paper No. 37, FAO. 2006. 93 p.
www.fao.org/AG/AGAInfo/projects/en/pplpi/docarc/wp37.pdf

Mise
en oeuvre
Un outil pour analyser les risques à l’échelle de la communauté
Un nouvel outil d’adaptation a été présenté
lors d‘un side event dans le cadre de la Conférence des
Nations Unies sur le changement climatique à Nairobi en novembre
2006. CRiSTAL (Community-based Risk Screening Tool – Adaptation
and Livelihoods) sert à promouvoir l’intégration
systématique des aspects « réduction des risques
» et « adaptation au changement climatique » dans
les projets de développement menés à l’échelle
des communautés. Cet outil permet aux planificateurs et gestionnaires
d’évaluer le « potentiel d’adaptation »
de leurs projets, dans le but d’optimiser les opportunités
d’adaptation et d’en minimiser les risques. Jusqu’à
maintenant, il n’existait guère d’outils de ce type
au niveau de programmes ou de projets sur le terrain.
CRiSTAL s’inspire de l’approche des moyens d’existence
durables et a été testé sur le terrain dans différents
projets de conservation et de développement rural en Afrique,
en Asie et en Amérique latine. Les résultats visés,
et obtenus jusqu’ici, se traduisent par l’amélioration
de la capacité des populations locales à s’adapter au
changement climatique. Grâce à une meilleure compréhension
des risques climatiques régionaux et des stratégies locales
de surpassement, des activités de projet ont pu être adaptées
conformément. L’outil se compose de deux modules successifs
:
- le climat et les conditions d’existence, avec la récolte
d’informations pertinentes auprès de la population locale,
et
- l’évaluation et l’adaptation de projets, en
collaboration avec les responsables de projet.
L’outil est mis à disposition gratuitement.
Source: CRiSTAL website:
www.iisd.org/security/es/resilience/climate_phase2.asp
Projet de développement intégré au Pakistan, quel impact 17 ans plus
tard ?
D’après l’étude d’impact du Kalam Integrated
Development Project (KIDP), réalisée en 2005, la population
d’Upper Swat est mieux lotie aujourd’hui que celle de régions
montagneuses comparables dans la province Frontière Nord-Ouest
du Pakistan. Le KIDP a été mené de 1981 à
1998. Il s’agissait d’un projet de développement
à plusieurs facettes, d’abord focalisé sur la foresterie,
puis incluant l’agriculture, l’accès au marché
et des aspects sociaux.
La diversification agricole fondée sur la création de
filières de marché s’est avérée la
composante la plus réussie du projet. Un autre progrès
important a été le changement de mentalité de la
population d’Upper Swat
à l’égard de leurs propres compétences et
ressources. Cependant, lors des entretiens de 2005, la population s’est
plainte d’être livrée à elle-même avec
ses problèmes et aspirations. A son avis, l’équipe
de projet s’est retirée trop tôt, laissant de nombreuses
activités inachevées. Pour les professionnels du développement,
ce point de vue a été sujet à controverse.
Source: Tracing impacts of
the Kalam Integrated Development Project: Through memories & perceptions
of local people, former project staff & other stakeholders. SDC,
Intercoperation. 2006. 37 p.
http://doc.intercooperation.net/doc/
tracing-impacts-of-the-kalam-i-2005/?searchterm=None
La bonne gouvernance forestière effectue ses premiers pas au Cameroun
Comment les acteurs non étatiques peuvent-ils se sentir concernés,
s’engager et participer dans le processus politique de valorisation
d’une bonne gouvernance forestière auprès des usagers
? Au Cameroun, la Forest Governance Facility (FGF) est l’instance
qui appuie le Forest and Environment Sector Programme (FESP)
dans cette tâche, dans le cadre d’un premier programme de
2 ans. L’objectif est de garantir la transparence durant la mise
en oeuvre du FESP, tout en assurant l’accès des populations
locales aux bénéfices et revenus engendrés par
l’aménagement des ressources naturelles au Cameroun. Après
l’instauration d’une base commune de langage et de compréhension,
l’utilisation de « l’arène publique »,
notamment la presse, s’avère nécessaire pour toucher
les acteurs. La formation, la dissémination de résultats,
ainsi que la diversification des ressources constituent les autres pas
indispensables. Toutefois, le problème majeur auquel remédier
réside dans le manque de dialogue entre les niveaux macro et
meso/micro, théorie et réalité/pratique.
Parrainé par le Department for International Development
(DFID) et l’organisation internationale de développement
SNV, le déroulement de ce processus pourrait inspirer d’autres
agences de coopération intéressées à accompagner
de telles démarches.
Source: Giving birth to good
forestry governance. Verina Ingram, Pieter de Baan. 2006. 10 p. Cet
article peut être obtenu directement auprès de InfoResources.

Là où la terre est plus verte
Depuis de nombreuses années, le réseau global WOCAT documente
le savoir des paysans locaux sur la conservation de l’eau et du
sol et met à disposition les résultats en ligne sous une
forme standardisée, surtout via ses banques de données.
Sa nouvelle publication Where the land is greener puise dans ce savoir
et présente une sélection de technologies et d’approches
pour une exploitation durable des ressources en eau et sol à
l’aide de 42 études de cas dans le monde entier.
Ce livre est innovateur. Outre qu’il documente et évalue
systématiquement les technologies et méthodes susmentionnées,
il en analyse pour la première fois les résul- tats dans
une perspective globale, en expose les facteurs de succès et
les points critiques. Cette observation de savoirs locaux dans un contexte
global débouche sur la formulation de réflexions stratégiques
à l’attention des décideurs dans les enceintes politiques
et les agences de coopération au développement.
Source: Where the land is greener:
Case studies and analysis of soil and water conservation initiatives
worldwide. WOCAT 2007. Co-published by CTA, UNEP, FAO and CDE. 364 p.
L’importance cruciale de l’information
Grâce aux informations actuelles concernant le marché,
cinq organisations de paysans en Tanzanie ont pu vendre leur maïs
pour 143 US$ au lieu de 65 US$ la tonne. L’utilisation de téléphones
mobiles et d’ « espions du marché » leur a
permis de suivre de près l’évolution des prix et
de la demande sur des marchés plus éloignés et
de négocier des prix de vente corrects en connaissance de cause.
Le projet First Mile du Fonds international pour le développement
agricole a pour but d’améliorer l’accès des
petits paysans tanzaniens au marché et aux informations concernant
le marché. D’une part en encourageant
l’emploi de nouvelles technologies de la communication, comme
le téléphone mobile et l’Internet, d’autre
part en stimulant les contacts entre les petits paysans et d’autres
acteurs importants dans les filières du marché et par
la promotion déchanges d’expériences des paysans
entre eux. Pour un accès réussi au marché, les
informations sont aussi importantes que des relations transparentes
et empreintes de confiance envers les commerçants et les transformateurs.
Les expériences faites jusqu’à maintenant sont
très positives : certains paysans ont pu augmenter nettement
leur revenu. A l’avenir, ils devraient être soutenus non
plus par le projet, mais par des entreprises commerciales de services
qu’ils financeraient eux-mêmes.
Sources:
> The First Mile Project. Factsheet 2. IFAD. 2006.
12 p.
www.ifad.org/rural/firstmile/FM_2.pdf
> Site web du First Mile Project: www.ifad.org/rural/firstmile/index.htm
> Courte vidéo sur l’espion du marché
Stanley Mchome :
www.ruralpovertyportal.org/english/regions/africa/tza/voices/ispy.htm
Plus de clarté pour les exportateurs de l’Afrique de l’Ouest
Ce guide fournit aux producteurs et aux exportateurs de l’Afrique
de l’Ouest des informations sur les réglementations des
principaux pays importateurs (Etats-Unis, Union européenne et
Japon), les principaux programmes de certification volontaire, ainsi
que des sources potentielles d’informations relatives à
ces programmes (adresses de contact dans les différents pays
et sites Internet). Des illustrations simples aident à «
digérer » cette matière complexe.
Dans la première partie, les auteurs décrivent les principales
réglementations en vigueur pour l’importation. On y traite
de qualité et de labelling, de sécurité des denrées
alimentaires et de dispositions environnementales, de formalités
douanières et de promotion des exportations. La deuxième
partie propose des réponses à des questions
souvent posées sur les systèmes privés de certification
volontaire. Six de ces systèmes de certification sont brièvement
présentés, concernant notamment l’agriculture biologique,
les produits du commerce équitable, ainsi que les exigences de
qualité d’EUREPGAP.
Cet ouvrage de vulgarisation sur une thématique très
complexe est une excellente entrée en matière pour les
profanes qui s’intéressent à l’exportation
de produits agricoles d’Afrique de l’Ouest.
Source: Réglementations,
normes & certification pour l’exportation de produits agricoles.
Guide pratique pour les producteurs et exportateurs de l’Afrique
de l’Ouest. Aïcha L. Coulibaly et Pascal Liu. FAO. 2006.
51 p.
ftp://ftp.fao.org/docrep/fao/009/A0587f/A0587f00.pdf
Des arbres et des forêts pour des paysages tropicaux
multifonctionnels
La planète est confrontée au défi d’équilibrer
les besoins en nourriture et en ressources naturelles avec la préservation
de l’environnement. Dans le contexte tropical, les forêts
continuent d’être morcelées par de nouvelles surfaces
agricoles ou pastorales sans que les conditions de vie rurales ne s’améliorent
de manière équitable. Combinant les expériences
du Center for International Forestry Research (CIFOR) et du
World Agroforestry Centre (ICRAF) en recherche (agro-)forestière,
une nouvelle plateforme sur la biodiversité favorise des approches
multidisciplinaires de recherche pour faciliter la définition
de compromis acceptables entre les besoins des populations locales et
ceux de la conservation. Arbres et forêts ont la faculté
de remplir des fonctions de production comme de conservation, en particulier
en servant de corridors biologiques ou de refuges aux espèces
sauvages. L’idée est de faire reconnaître et négocier
les services de conservation de la nature que peuvent rendre les populations
rurales dans des paysages « mosaïques » toujours plus nombreux.
La plateforme favorisera des processus de planification du territoire
avec la participation des populations locales, des acteurs des divers
niveaux de gouvernance et du secteur privé. La Direction du Développement
et de la Coopération (DDC) est entrée en matière
sur un premier projet de la plateforme qui se déroulera dans
plus de 6 pays tropicaux.
Source:
www.cifor.cgiar.org/Research/ENV/Themes/Bio/biodiversity_platform.htm

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