InfoResources News No 3 /
05 (Juin 2005)
Article de fond
> Le VIH/sida met en péril
le développement rural :
comment y remédier ?
D'intérêt courant
Politique
> La monétarisation de la nature
> Stabiliser les ressources clés
pour garantir l’alimentation
> Une politique commerciale en faveur de la
lutte contre la pauvreté
> Approches par étapes dans le domaine
de la certification forestière
Mise en oeuvre
> Promouvoir les innovations locales
> Agrobiodiversité – genre – savoir
local
> Complexité et incertitudes demandent
un apprentissage adaptatif
> Quels défis pour la gestion des ressources
naturelles dans les pays
les moins avancés (PMA)
?
Recherche
> Le point sur les conflits en zones forestières
> Réorientation de la recherche européenne
agricole pour le
développement
Le
VIH/sida met en péril le développement rural : comment y remédier ?
Ces dernières années, le VIH/sida
se répand massivement en Afrique australe et dans le sud-est
asiatique. L’épidémie se déplace de plus en plus
des villes vers les régions rurales où elle ne déploiera
tous ses effets que dans quelques années, risquant de réduire
à néant les progrès réalisés dans
la réduction de la pauvreté.
Selon une étude de l’Overseas Development Institute (ODI), les
répercussions de la maladie sur la production agricole ne se
manifesteront que petit à petit. Dans les phases de production
intensives en travail, elles se traduiront par une pénurie de
main d’œuvre agricole qualifiée, avec l’augmentation du nombre
de personnes malades et du nombre de personnes en bonne santé
qui doivent les soigner. Les dépenses supplémentaires
pour les soins conjuguées à la perte de gain grèvent
lourdement le budget des ménages, ce qui peut amener les familles
touchées à vendre leurs moyens de production agricole.
Lorsqu’un chef de famille meurt, c’est un précieux savoir agricole
qui se perd, sans compter que les veuves sont souvent privées
des terres et des biens qui passent à la famille du défunt.
L’épidémie a également des conséquences
à plus large échelle: la mort de personnes clés
peut interrompre la chaîne d’approvisionnement agricole ou entraîner
la disparition de certains services étatiques.
Ces problèmes ne sont pas nouveaux, ils sont inhérents
à d’autres catastrophes également. Mais l’ampleur de l’épidémie
VIH/sida met en lumière de manière particulièrement
frappante la vulnérabilité des populations pauvres face
à des charges supplémentaires. Les auteurs préconisent
le renforcement des efforts faits jusqu’ici dans le développement
rural mais en mettant l’accent sur quelques approches spécifiques.
Afin d’éviter que des familles ne doivent vendre leurs moyens
de production, il importe d’amender les systèmes communautaires
de financement et d’assurance, et de prévoir des paiements en
espèces le cas échéant. Il importe également
d’améliorer les droits des femmes et des orphelins en matière
de propriété foncière et de possession de biens.
L’engagement de technologies moins intensives en main d’œuvre, dans
la production agricole mais aussi dans le travail ménager, aiderait
à réduire les effets de la perte de gain pour maladie.
Par ailleurs, des efforts dans le domaine de l’éducation, la
promotion de fédérations de paysans et la diffusion d’informations
sur les marchés peuvent renforcer les chaînes d’approvisionnement
agricole et réduire la dépendance vis-à-vis de
certains acteurs. Finalement, il est impératif d’investir dans
la formation pour compenser la perte des savoirs agricoles avec le décès
de leurs détenteurs.
Une initiative conjointe de la FAO et du World Food Programme a fait
sien ce dernier objectif. Les deux organisations ont fondé des
écoles d’agriculture pour orphelins au Mozambique. Dans ces «
Junior Farmer Field and Life Schools », écoles d’agriculture
et de vie, les enfants acquièrent non seulement des compétences
de base en agriculture, qui leur permettront de réaliser un revenu,
mais également des compétences personnelles et sociales
d’aide à la survie (confiance en soi, informations sur les droits
de l’homme, prévention du sida). Vu son succès, le projet
sera étendu au Kenya, à la Namibie, au Zimbabwe et au
Swaziland.
Les répercussions de maladies et d’épidémies sur
la production agricole n’ont pas encore été étudiées
dans le détail, et ce n’est que petit à petit que des
approches de solution sont discutées. Un symposium intitulé
« Poor health, food insecurity, and poverty – How to break a vicious
circle? » aura lieu à Berne (Suisse) le 13 octobre 2005.
Ce symposium a pour but de favoriser les réseaux entre agriculture
et santé et d’aider à trouver des stratégies utiles
pour la population rurale dans les régions touchées par
des maladies.
Sources:
> Responding to HIV/AIDS in agriculture and related activities.
Rachel Slater and Steve Wiggins. ODI, Natural Resource Perspectives.
No 98, March 2005. 6p. www.odi.org.uk/nrp/98.pdf
> Transmission de compétences agricoles aux orphelins du sida.
Formation sur le tas grâce aux écoles rurales. FAO: Dernières
nouvelles. Rome, 1er décembre 2004.
www.fao.org/newsroom/fr/news/2004/51715/index.html
> ”Poor health, food insecurity and poverty – How to break a vicious
circle?” Symposium on the occasion of World Food Day. 13 October 2005,
Berne, Switzerland. www.infoagrar.ch/symposium2005/index.htm
D'intérêt
courant: Politique
La monétarisation de la nature
Parler d’eau et de biodiversité revient à parler de politique.
Les deux thèmes relèvent des politiques commerciales,
agricoles, sociales mais aussi, et surtout, des droits de l’homme. Friends
of the Earth International a publié un rapport sur les effets
de la privatisation de ressources naturelles, un mouvement qui, de plus
en plus, est soutenu par la politique. Nature for sale est un document
d’une pertinence globale, qui décrit, à l’aide d’une quarantaine
d’exemples dans le monde entier, les expériences faites par les
populations pauvres avec des entreprises transnationales orientées
vers le profit.
L’or de demain, ce n’est plus le pétrole mais c’est l’eau. Fortes
de cette conviction, les entreprises rivalisent d’intérêt
pour l’eau de la Cuenca del Plata, un des bassins hydrologiques les
plus importants de la planète avec une part de plus de 30 % du
volume total d’eau douce. De nouvelles lois permettent désormais
la pénétration d’entreprises privées dans le secteur
de l’eau qui relevait jusqu’alors du domaine public. Et les gouvernements
de la région favorisent encore ce développement avec leur
projet de transformer 1940 kilomètres du système fluvial
Paraguay-Parana en une gigantesque voie hydrologique industrielle.
Ailleurs, on assiste à la « disneyfication» de parcs
naturels, alors qu’à l’enseigne de « bourses environnementales
», le négoce de « permis de polluer » va bon
train, en faveur des riches pays industrialisés. Le rapport montre
très clairement que la monétarisation des ressources naturelles
aura des conséquences fatales pour les 1,2 milliards de pauvres
de la planète.
Source: Friends of the Earth International,
Amsterdam www.foei.org/publications/pdfs/privatization.pdf
Stabiliser les ressources clés pour garantir l’alimentation
Aujourd’hui, le développement de la production alimentaire n’affiche
plus une tendance à la hausse. Au contraire, la superficie totale
des terres arables irriguées diminue dans plusieurs des principaux
pays producteurs de denrées alimentaires. La pêche, un
secteur longtemps en croissance, est en recul. Les recherches les plus
récentes montrent qu’un réchauffement climatique de 1°C
peut se traduire par une diminution de 10 % de la production céréalière.
Et les réserves d’eau continuent de baisser de manière
alarmante.
Ainsi, la production céréalière de la Chine recule
depuis 2000 et les stocks s’amenuisent. Si la tendance se poursuit,
le besoin d’importation de la Chine va augmenter et les prix prendront
l’ascenseur au niveau mondial. Dans les pays en développement
surtout, cette évolution risque d’entraîner troubles et
conflits. Les politiques agricoles nationales, mais aussi les politiques
économiques, énergétiques, de formation, etc. sont
appelées à réagir. La sécurité alimentaire
des générations futures dépend de la capacité
des gouvernements à trouver des solutions pour stabiliser les
quatre ressources clés de l’agriculture: terres de arables, eau
, terres de pâture, et climat.
A l’aide de quatre scénarios, une autre étude montre que
seuls de nouveaux investissements dans le développement rural,
la santé, la formation et la recherche agricole permettront de
réduire d’ici à 2015 et au delà le nombre de personnes
souffrant de la précarité alimentaire.
Sources:
> Outgrowing the earth: the food security challenge
in an age of
falling water tables and rising temperatures. Lester R. Brown.
Earth Policy Institute. W.W. Norton&Company, London New York. 2004.
233 p. www.earth-policy.org/Books/Out/Contents.htm
> New Risks and Opportunities for Food Security. Scenario Analyses
for
2015 and 2050. J. von Braun et al. 2020 Discussion Paper No 39.
International Food Policy Research Institute. Washington. 2005. 32 p.
www.ifpri.org/2020/dp/dp39/2020dp39.pdf
Une politique commerciale en faveur de la lutte contre la
pauvreté
Alors que les pays en développement ont été contraints
de réduire constamment leurs taxes à l’importation sur
les produits agricoles, de nombreux pays industrialisés subventionnent
massivement leurs exportations agricoles. Il en résulte un afflux
de produits alimentaires importés bon marché dans les
pays en développement, ce qui réjouit les consommateurs
urbains mais entraîne la ruine de maints producteurs indigènes.
En vue de la prochaine conférence des ministres de l’OMC en décembre
de cette année à Hong Kong, Oxfam revendique la suppression
de toutes les subventions à l’exportation des pays industrialisés.
Les pays en développement devraient pouvoir orienter leur politique
commerciale agricole en fonction de leurs besoins en matière
de développement rural et de lutte contre la pauvreté.
Concrètement, Oxfam préconise une formule qui leur permette
de moins réduire les taxes à l’importation, et même
de ne pas les réduire du tout sur les produits essentiels pour
la sécurité alimentaire, des mécanismes spécifiques
pour réagir aux fluctuations soudaines de volumes et de prix,
ainsi que la possibilité de relever les droits de douane sur
les exportations subventionnées des pays industrialisés.
Selon Oxfam, la réglementation des échanges agricoles
internationaux devrait être essentiellement du ressort de l’OMC.
L’organisation fustige les accords économiques régionaux
ainsi que les prestations du FMI et de la Banque mondiale, qui sont
liées à des conditions de politique commerciale. Par ailleurs,
elle invite les pays en développement à investir davantage
dans une agriculture durable.
Source: Enfoncer la porte. En quoi les
prochaines négociations de l'OMC
menacent les agriculteurs des pays pauvres. Document d’information
Oxfam 72. Avril 2005.
www.oxfam.org.uk/what_we_do/issues/trade/downloads/bp72_rice_fr.pdf
Approches par étapes dans le domaine de la certification
forestière
Tel a été le thème de l’atelier organisé
récemment par l’Organisation Internationale des Bois Tropicaux
(OIBT) à Berne (Suisse). Cette stratégie est utilisée
pour combler le retard pris par certains pays en développement
dans la certification de leurs forêts, en facilitant la mise sur
le marché de produits forestiers avant même le parachèvement
du processus de certification.
En janvier 2002, une superficie de 109 millions ha de forêt était
certifiée de par le monde mais avec une part de 8 % seulement
dans les pays en développement. Dans l’ensemble, moins de 3 %
des forêts sont aujourd’hui certifiés ; autant dire que
l’impact sur les forêts est faible, si ce n’est insignifiant.
Les participants se sont penchés principalement sur les moyens
de promouvoir la certification des forêts tropicales, compte tenu
des exigences respectives des acteurs commerciaux et des parties prenantes
en matière de légalité et de durabilité,
ainsi que sur la mise en œuvre des approches de la certification par
étapes.
Force est de constater que la certification ne peut pas à elle
seule sauver les forêts ni résoudre la question d’un aménagement
forestier durable. La bonne gouvernance dans le secteur forestier joue un rôle primordial
(lutte contre les coupes et le commerce illicites) et l’aide internationale
est indispensable. Le gouvernement suisse, par l’intermédiaire du
seco, peut jouer un rôle important à cet égard, en contribuant
de manière plus substantielle au dialogue politique sur les questions forestières.
Information: www.itto.or.jp/live/PageDisplayHandler?pageId=223&id=969
D'intérêt
courant: Mise en oeuvre
Promouvoir les innovations locales
Le
Centre pour le Développement et l’Environnement (CDE) a conçu
un instrument pour promouvoir les innovations locales en collaboration
avec différents partenaires de Suisse et de pays du sud. Dans
le cadre d’un atelier spécialisé, un processus d’apprentissage
social est mis en place entre représentants de communautés
rurales, d’ONG et de communes politiques, centré sur l’identification
et la validation d’innovations locales, ainsi que sur la planification
d’une mise en œuvre concertée des innovations les plus prometteuses.
Des innovations locales dans le domaine technique, mais aussi et surtout
dans le domaine social et institutionnel, sont les moteurs d’un développement
rural durable. Dans un contexte de changement constant des conditions
sociales, économiques, politiques et écologiques, la capacité
d’innover des communautés rurales revêt une importance
primordiale. Le but de l’instrument du CDE est d’aider à intégrer
de manière plus systématique le potentiel endogène
dans la planification et la mise en œuvre de programmes et de projets,
afin d’éviter que des innovations externes, le plus souvent techniques,
ne viennent supplanter ou concurrencer des initiatives locales. Les
six unités de travail sont expliquées et illustrées
à l’aide d’expériences faites dans le cadre de deux ateliers
de cinq jours au Pérou.
Source: AIL Apoyando Innovaciones
Locales: Un instrumento para el fortalecimiento de innovaciones locales
y la promoción del desarrollo rural
sostenible. Sabine Brüschweiler, Stephan Rist. 2005. CDE Centre
for Development and Environment. Berne. 19p. www.cde.unibe.ch/Tools/AIL_Ts.asp
Version anglaise à paraître prochainement.
Agrobiodiversité – genre – savoir
local
Depuis 1900, 75 % des plantes cultivées ont disparu, notamment
aussi parce que les nombreuses espèces et cultures locales ont
été abandonnées au profit d’espèces génétiques
standards à haut rendement. En outre, la globalisation des systèmes
alimentaires, le VIH/sida et la féminisation croissante de l’agriculture
mettent en péril l’agrobiodiversité, et par là
les fondements mêmes de la sécurité alimentaire.
La mise en valeur et l’entretien de l’agrobiodiversité sont étroitement
liés à des stratégies d’existence fondées
sur le savoir local et la répartition traditionnelle des tâches
entre hommes et femmes. Le présent manuel explique comment intégrer
plus systématiquement ces aspects et corrélations dans
les projets, les politiques et les accords internationaux. A l’aide
de « fact sheets », les auteurs expliquent soigneusement
les rapports complexes entre l’agrobiodiversité, les savoirs
locaux et les relations entre les sexes. Les « process sheets
» donnent des pistes pour les traduire en processus d’apprentissage
communs avec les personnes concernées dans le contexte local.
Source: Building on Gender, Agrobiodiversity
and Local Knowledge: A Training Manual. Links, FAO. 2005. 88p.
www.fao.org/sd/linKS/documents_download/Manual.pdf
Complexité et incertitudes demandent
un apprentissage adaptatif
Au
Laos, le gouvernement a soutenu l’empoissonnement de petites rivières
pour augmenter le rendement de la pêche. Or, les résultats
de ce projet n’ont pas répondu aux attentes en termes de production,
de distribution et de durabilité institutionnelle. C’est que
l’exploitation des ressources naturelles se base souvent sur des connaissances
insuffisantes des corrélations écologiques mais aussi
institutionnelles.
C’est dans ce contexte qu’ont été développées
et testées les lignes directrices de l’apprentissage adaptatif.
Celui-ci consiste à ne pas à minimiser les difficultés
et incertitudes mais aide les parties prenantes à les réduire,
tout en prenant au fur et à mesure les décisions adéquates.
Autrement dit, l’apprentissage et l’application de l’appris se font
en parallèle. Dans un tel processus, l’échange d’informations
et la communication jouent évidemment un rôle central.
Les auteurs donnent des pistes pratiques pour l’aménagement des
trois étapes de l’apprentissage adaptatif : la préparation
de l’apprentissage – l’apprentissage – l’évaluation de l’apprentissage.
On y explique notamment dans quel contexte cette méthode s’avère
utile, quelles capacités et ressources sont nécessaires
et quels problèmes peuvent survenir.
Source:Adaptive learning: a practical
framework for the implementation
of adaptive co-management – lessons from selected experiences in
South and Southeast Asia. C.J. Garaway, and R.I. Arthur. MRAG
Ltd London. 2004. 44 p.
www.streaminitiative.org/Library/pdf/organizations/Adaptivelearning.pdf
Quels défis pour la gestion des ressources naturelles dans les
pays les moins avancés (PMA) ?
L’ouvrage « Terre des pauvres », qui voit le jour dans
le cadre d’un mandat de réduction de la pauvreté dans
les PMA, repose sur une analyse des réflexions et débats
environnementaux actuels et sur les Objectifs de développement
du millénaire (ODM), de manière à établir
un cadre et des options stratégiques appropriées.
Autant le tissu social que la sécurité des populations
pauvres sont compromis par l’effondrement des écosystèmes.
Pour de nouvelles autorités locales, les ressources productives
sont source de légitimité et de potentiel économique
; ainsi, l’amélioration de l’environnement et davantage de démocratie
locale s’entremêlent, parfois jusqu’au conflit.
Les Programmes d’appui au développement local (PADL) ont été
impliqués dans des projets récents. Les leçons
démontrent comment, pour relever le défi, ils devront
mettre davantage l’accent sur la gouvernance environnementale, sa planification,
son cadre institutionnel, administratif et financier, ainsi que sur
l’espace accordé à la société civile.
Enfin, l’auteur apporte un regard critique argumenté, bienvenu
car plutôt rare, sur les ODM dans le contexte environnemental
et il propose une manière de considérer ceux-ci localement.
Source: Terres des pauvres : gouvernance
environnementale locale et gestion décentralisée des ressources
naturelles. Angelo Bonfiglioli. Fonds d’Equipement des Nations Unies
(FENU), 2004. 162 p.
www.uncdf.org/francais/local_development/documents_and_reports/
thematic_papers/lands/uncdf_lands_fr.pdf
D'intérêt
courant: Recherche
Le point sur les conflits en zones forestières
Les régions forestières sont le cadre d’un grand nombre
de conflits armés. Souvent difficiles d’accès, elles offrent
une cache et un couvert à de nombreuses activités illicites,
impliquant parfois des forces armées corrompues (exploitation
pétrolière et des minéraux, extraction forestière,
trafic de drogue). D’autres fois, ce sont différentes populations
locales qui, pour leur survie, se disputent l’exploitation des ressources
forestières en diminution. Une parution récente du Réseau
européen de recherche sur les forêts tropicales (ETFRN)
fait le point sur la question « Forêts et conflits ».
Comment protéger la nature en terrain de guerre, implications
pour la gestion des forêts et les populations locales au Congo,
rôles des institutions au Mozambique, processus de paix en Colombie
et cogestion des forêts en Ethiopie et au Népal représentent
un échantillon de la variété des études
de cas qui y sont abordées.
Un kit d’instruments en vue d’appréhender cette problématique
dans le cadre de la coopération au développement y est notamment
présenté. Basé sur des leçons apprises,
il propose des exemples de projets clés, une enquête d’identification
des sensibilités conflictuelles et enfin les contacts d’organisations
et de personnes spécialistes de ce domaine.
Source: Forests and conflicts. Réseau
européen de recherche sur les forêts tropicales (ETFRN).
News no 43 – 44, hiver 2004 – 2005. 140 p.
www.etfrn.org/etfrn/newsletter/news4344/index.html
Autres organisations et publications sur la question :
www.etfrn.org/etfrn/resource/frames/linkconflict.html
Toolkit prochainement sur : www.usaid.gov/our_work/cross-cutting_
programs/conflict/recent_events/
et sur: www.adelphi-research.de/
Réorientation de la recherche européenne agricole pour le développement
Lors
d’une conférence du European Forum on Agricultural Research for
Development (EFARD) à Zurich (Suisse), les participants ont élaboré
un nouvel agenda pour la contribution européenne à la
recherche agricole pour le développement et adopté la
Déclaration de Zurich.
L’EFARD se conçoit comme un élément du forum global
sur la recherche agricole et souscrit à une approche élargie
incluant les aspects de la santé, du développement durable,
du transfert de savoir et de la formation. Avec leurs travaux de recherche,
les membres du Forum entendent contribuer concrètement à
la réalisation des Objectifs de développement du millénaire
1 (réduire l'extrême pauvreté et la faim) et 7 (assurer
un environnement durable) et soutenir indirectement les autres objectifs.
L’EFARD préconise plus spécialement d’impliquer davantage
les nouveaux pays membres de l’UE et de renforcer la coopération
partenariale entre le sud et le nord, au sein des pays du sud et avec
les centres de recherche du Consultative Group on International Agricultural
Research (CGIAR). En Europe, l’EFARD veut promouvoir les échanges
avec des initiatives similaires.
Le Forum invite la Commission européenne et les gouvernements
de ses
Etats membres à soutenir la recherche agricole, ce qui permettrait
de se
rapprocher sensiblement des objectifs de développement du millénaire.
Source: EFARD 2005 – International
Conference on Agricultural Research
for Development: European Responses to Changing Global Needs, 27 – 29
April 2005, Swiss Federal Institute of Technology Zurich, Switzerland.
Issues Paper, including Zurich Declaration. 15p.
www.efard2005.org/proceedings.htm
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